Contrairement à la bd que je vous ai présenté avant-hier, nous avons ici affaire à une bd ancien genre, comme celui de Tintin : une omniprésence du texte et un dessin (ainsi que des couleurs) on ne peut plus classiques. Entendons-nous bien, c’est du classique qui tient la route.
Pour situer, Duchâteau a écrit un pastiche avec Sherlock Holmes, a l’habitude de traiter des enquêtes dans une période autre que la période contemporaine (le Londres du 19ième c’est un peu le square d’à côté pour lui). Le scénario est donc très consistant, assez inattendu et vaut le coup.
Les deux albums (je n’ai trouvé que les deux premiers) sont des rééditions d’album déjà paru dans les années 90, ce qui explique l’aspect un peu passé des couleurs. Comme je vous le disais le dessin m’a fait pensé à Tintin, les yeux en bille quand un personnage est surpris, les trois cheveux sur le cailloux, l’aspect goguenard des personnages. Il y a des bonnes trouvailles aussi : la figure de Moriarty, on ne peut plus démoniaque, dans le premier tome en est un exemple.
Quand on lit ces deux premiers volumes, on a donc l’impression de se sentir chez soi. Vous allez me dire de quoi parlent ils ces volumes !
Dans le premier tome, intitulé La sangsue Rouge, un homme quasiment mort arrive à Baker Street, le corps couvert de sangsue. Le problème est qu’il arrive dans un fiacre rouge vide et surtout qui n’a pas de chauffeur. En montant dedans, Sherlock Holmes bravant tous les dangers arrive chez un lord qui est sur les nerfs. On le fait chanter à cause de dettes de jeu contractées au tripot La sangsue Rouge. Holmes découvre que Moriarty n’y est pas pour rien. La question est de savoir si Moriarty est responsable de tout. Un tome avec un suspens insoutenable (qui ne se lâche pas comme ça ; d’un autre côté, c’est une bd donc c’est très court).
Le deuxième tome forme une suite avec le troisième (imaginez comme je suis contente de ne pas l’avoir trouvé). Le thème principal est la lutte entre Sherlock Holmes et Raspoutine (cela me rappelle des souvenirs avec ma mère ; du coup, j’aime quand on parle de lui) pour que Raspoutine ne monte pas la tête de la tsarine. On passe de la Transylvanie à la Russie en quarante pages très dynamiques. On laisse Holmes et Watson dans une isba en feu !
Si vous voyez le troisième, initulé La vieille russe, pensez à moi !
Références
Sherlock Holmes – tome 1 : La sangsue rouge de André-Paul DUCHÂTEAU (scénario), Guy Clair (dessin) et Luce Daniels (couleur) (Soleil, 2001)
Sherlock Holmes – tome 2 : La béquille d’aluminium de André-Paul DUCHÂTEAU (scénario), Guy Clair (dessin) et Luce Daniels (couleur) (Soleil, 2001)
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