Bon, j’avoue je ne savais même pas qui était Ellery Queen. Depuis j’ai enquêté à la bouquinerie à côté de ma maison du Sud, il s’avère qu’en fat c’est « un » auteur de romans policiers (ou de romans noirs, je ne saurais trop dire) qui a connu un grand succès (vu le nombre qu’il y a à la bouquinerie, le succès ne doit plus être au RDV) à partir des années 1930. Le nom de l’auteur est à la fois celui du détective. Visiblement, ici cela se passe dans les années 60-70.
Un ami d’Ellery Queen vient lui amener un manuscrit « inédit » du docteur Watson. Bien sûr, il doute de l’originalité. J’aurais fait pareil. Mais il ne résiste pas au plaisir de le lire. Là aussi j’aurais fait pareil ! Il s’agit en fait du récit de l’enquête de Holmes sur l’affaire de Jack l’éventreur. Une enquête qui n’est pas à porter à la gloire de Sherlock Holmes au vue de ce récit. Ce qui est intéressant, c’est que l’auteur n’utilise pas les pistes classiques sur l’identité de l’éventreur. Toute la partie supposée avoir été écrite par Watson est dans le style. On s’y croirait …
Le problème est la partie écrite par Ellery Queen. Ça a beaucoup, beaucoup vieilli et pas dans le bon sens du terme. Il y a alternance avec les parties du vrai manuscrit et du récit d’Ellery Queen. Heureusement, ces dernières sont courtes et on a hâte d’en revenir aux aventures de Holmes et Watson. Seule l’explication d’où vient le manuscrit et de comment Watson s’est trompé en relatant les faits (on s’en rend compte facilement donc je peux le dire ici) sauve Ellery Queen pour moi.
Ce qui est intéressant de savoir, c’est qu’en réalité ce livre est l’adaptation écrite d’un film : Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur ou en anglais dans le titre A study in terror (je vais le recevoir demain !) et qu’ayant beaucoup aimé le film, Ellery Queen a voulu en faire un livre en y insérant son personnage. D’après l’introduction, le film n’est pas tout à fait pareil … Je vous dirais cela dès que je l’aurais vu.
Références
Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur – A study in terror de Ellery QUEEN – préface de Maurice Renault (Stock, 1968)
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