Cecile's Blog

Sambre de Yslaire (et Balac)

Chapitre 1 – Deuxième génération (1847-1848) : Plus ne m'est rien
 

Hugo Sambre écrivait un livre intitulé "La guerre des yeux" où il parle du malheur qui touche toutes les générations de sa famille : "Malheur à celui qui aimera créature aux yeux rouges, car celui-là pleurera, sa vie durant, des larmes de sang. Hugo avait sombré dans la folie. Il vient de se donner la mort. Il laisse derrière lui une veuve joyeuse, une fille Sarah bien décidée à terminer l'ouvrage de son père (et poursuivre dans la folie familiale) et un fils Bernard taciturne et qui a visiblement du mal à assumer la vie et la mort de son père (tous les trois sont roux avec les yeux noirs). Le volume s'ouvre sur l'enterrement de Hugo. Après la cérémonie, Bernard s'enfuie pour être un peu seul. Il tombe alors sur Julie, une braconnière. Elle a la particularité d'avoir les yeux rouges et d'être la fille d'une "fille publique". Jule apprend à Bernard qu'elle l'aime depuis toujours et celui-ci lui dit qu'il l'aime. Ils font l'amour dans le caveau familial des Sambre. Manque de chance, Bernard tombe malade juste après ; ce qui oblige Julie à se rendre au manoir familial pour voir son amoureux. Il y aura alors confrontation entre la mère, Sarah et Julie. Ça se terminera mal.

Ce premier volume se déroule en 1847 sur fond de révolte latente contre Louis-Philippe. On entend parler de Lamartine par le cousin policier Guizot qui est là pour consoler la veuve joyeuse. On se doute que cette épisode de l'histoire française aura une grande part das lesalbums suivants.

Chapitre 2 –  Deuxième génération (1847-1848) : Je sais que tu reviendras…

Fin décembre 1847. Après le malheur arrivé à la fin du premier album, Sarah et Bernard sont restés seuls. Elle, elle est aveugle, pleine de rancune envers Julie. Elle ne permet pas qu'on ouvre les volets du manoir, elle maintient une tristesse lourde à supporter dans sa maison. Bernard ne le support plus il se sent enfermé alors quand la lettre du cousin policier Guizot arrive de Paris enjoignant le frère et la soeur à vendre le refuge parisien de leur père la situation politique à Paris devenant explosive. Bernard part laissant sa soeur seul.

Au même moment, Julie, recherchée par la police, s'est réfugiée à Paris. Elle va voir son père, un vicaire (?). Celui connaissait Hugo Sambre. N'ayant pas connaissance de sa mort, il va à la maison parisienne des Sambre. Il y retrouve Julie qu'il maltraite à cause de ses yeux rouges et du passé commun avec sa mère Iris. Le peintre Egon Valdieu qui loue la vieille écurie de la maison est séduit par "la fièvre et les larmes" de la jeune fille mais aussi un peu déçue car elle n'arrête pas de vomir.

Bernard et Julie se retrouve donc sous le même toit, mais lui l'ignore. Il est aveuglé par le souvenr de son père. À cette occasion, on en apprend plus sur Hugo : "il écrivait une théorie absurde sur la couleur des yeux, laquelle, selon lui, déterminait l'origine et la destinée des passions humaines… […] Voilà pourquoi il s'est crevé les yeux : parce que les siens n'étaient ni bruns, ni bleus ! mais noirs, noirs comme la mort."

Bernard (et le cousin Guizot) se retrouve à une fête organisée par Olympe de Castelbalac. Celle-ci est la maîtresse officielle de Egon Valdieu. Bernard et lui en arriveront à se battre. Bernard, aux yeux de cette femme qui fut vingt ans auparavant le modèle de Delacroix pour son célèbre tableau la "Liberté guidant le peuple", aura tous les atouts de séduction qu'elle désire (c'est sûrement un moyen de rendre le peintre jaloux à mon avis). 

Chapitre 3 – Deuxième génération (1847-1848) : Liberté, liberté…
 

Février 1848. La révolte gronde de plus en plus fort à Paris. Dans ce climat sombre, on retrouve Bernard das le lit d'Olympe de Castelbalac. C'est Guizot qui a demandé à cette dame de s'occuper de son cousin : n'ayez pas peur ! Ils n'ont passé qu'une nuit ensemble, Bernard n'arrivant pas à s'enlever de la tête Julie. Cette dernière est toujours dans les mains d'Egon. Cela fait deux mois qu'il peint son visage et pourtant elle pose nue.

Bernard se fait agresser dans la rue par des prostituées mortes de faim. Elles veulent revendre sa canne, qui a appartenu à son père, à un antiquaire surnommé le vicaire (tout s'explique). Le vrai nom du vicaire c'est Horace Saintange ("divers délits, recel, trafic, proxénétisme et accesoirement indicateur de police). Bernard se retrouve chez lui qui vous l'aurez compris est un vieil ami de Hugo (il ne savait pas qu'il était mort). Le Vicaire essaye de mettre en garde contre la guerre des yeux : celle-ci est "éternelle et sans merci".

Guizot récupère son cousin à la sortie de chez le vicaire et lui explique qu'ils vont arrêter Julie pour le meurtre de la mère de Bernard. Bernard réussit à s'échapper grâce aux manifestations populaires dans le but de prévenir Julie du danger qu'elle court. Egon Valdieu et bernard en arrive au main chacun voulant avoir la primeur de Julie. Celle-ci crève un oeil au peintre qui mourra peu après. Elle sera arrêtée par la police ; Bernard ne la défendra même pas. Julie, enceinte de trois mois, dira alors dans le panier à salade : "Tu ne m'as pas défendue… Maudit Sambre, je le jure, tu seras le dernier! Jamais ton enfant ne connaître mes chaînes!" Elle sera libérée par Rodolphe, meneur de la révolution en marche. On devine à la fin de l'album qu'elle en sera l'égérie !

Chapitre 4 – Deuxième génération (1847-1848) : Faut-il que nous mourions ensemble ? 
 
 
Tout s'accélère dans ce dernier album décrivant la dernière génération. La révolution commence. Julie sur les barricades incarne la liberté. Rodolphe lui dit qu'elle ne peut donc mourir. Bernard lui devient complètement fou s'accuse de tous les meurtres : celui de sa mère, du peintre dans le but d'innocenter Julie qu'il croit encore en prison. Le cousin Guizot n'admet pas ses aveux et le libère d'autant plus que Sarah, arrivée de province, et lui vont se marier prochainement.

Desespéré de ne pas avoir aidé Julie, Bernard va voir le vicaire pour mieux comprendre l'histoire d'Iris et de Hugo. Cela tourne mal et le vicaire est tué. Le cousin Guizot intervient encore une fois pour sauver la mise à Bernard (le nom de la famille n'aura pas de tache comme ça). Sarah veut ramener son frère dans la maison familiale. Ils sont dans la calèche mais Bernard s'échappe et retroune dans le logement parisien de Hugo qui a pourtant été vendu à Olympe de Castelbalac. Réveillé dans son sommeil par les manifestations populaires, il regarde par la fenêtre et voit Julie morte dans les bras de Rodolphe. Il l'a prend dans ses bras, elle se réveille. Il veut qu'elle le tue pour qu'ils puissent mourrir ensemble comme ils se l'étaient promis la première fois qu'ils ont couché ensemble. Julie prend peur des sentiments de Bernard mais "meurt" avant d'avoir pu faire quoique ce soit. Bernard prend alors les barricades. La fin est dramatique…

À vous de lire ces quatre albums !

Mon avis

Ces quatre volumes concernant la deuxième génération des Sambre a le souffle des grandes épopées historiques et des sagas familiales. On a le coeur qui bat plus vite à chaque rebondissement. J'espère que dans le résumé j'ai pu rendre ne serait-ce qu'un peu cette perfection du scénario d'Yslaire et de Balac (pour les deux premiers tomes). Plus que les dessins dont le seul défaut à mon avis est que je ne suis pas arrivée à donner un âge au personnages, les couleurs permettent de créér une atmosphère en rouge et noir dans les instants les plus dramatiques. À chaque fois, les couleurs s'harmonisent avec l'ambiance du moment.

Ces quatre albums ne peuvent qu'être qualifiés de réussite. À lire absolument ! Je sais, je sais : je me répète.

Références

Sambre 

tome 1 : Plus ne m'est rien… de Yslaire (texte, mise en scène et dessin) et Balac (texte), paru pour la première fois en 1986

tome 2 : Je sais que tu viendras… de Yslaire (texte, mise en scène et dessin) avec la participation de Balac pour l'écriture de certaines planches, paru pour la première fois en 1990

tome 3 : Liberté, liberté… de Yslaire (texte, mise en scène et dessin), paru pour la première fois en 1993

tome 4 : Faut-il que nous mourrions ensemble ? de Yslaire (texte, mise en scène et dessin), paru pour la première fois en 1996

chez Glénat

À noter : avec le tome 5 des Sambre commence l'histoire de la troisième génération. Il y aussi deux tomes parus de la Guerre des Sambre qui parlent de l'histoire d'amour entre Hugo et Iris. Je vous laisse deviner : ils sont dans ma PAL bien évidemment.

À voir : le site d'Yslaire

 


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