Cecile's Blog

Deux livres sur Edith Wharton et son oeuvre

Comme je vous l'ai dit plein de fois : j'ai lu trois livres d'Edith Wharton pendant les vacances et j'ai donc eu envie d'en savoir plus sur cette femme. Me voilà donc en train d'acheter deux livres qui portent le même titre Edith Wharton. Malgré cela, ils sont très différents.

 
Le premier : celui de Diane de Margerie. Pour la situer, il faut savoir qu'elle a traduit pas mal des romans et nouvelles d'Edith Wharton en français (et a aussi écrit quelques livres). C'est la petite fille de Jeanne Rostand, soeur d'Edmond Rostand et ex-femme de Dominique Fernandez (celui qui a fait paraître il y a peu Ramon chez Grasset). Elle fait aussi partie du jury Femina. C'est Monsieur Wikipedia qui me l'a appris. On trouve ici l'essai d'un écrivain sur un autre écrivain qu'il essaie de faire vivre devant nous.

Le but que Diane de Margerie s'est fixée : c'est de nous faire découvrir quelle part d'elle même Edith Wharton a mis dans ses oeuvres. Pour cela, elle nous parle de la vie de l'auteure : ses amitiés avec Henry James, avec Walter Berry (dont elle était amoureuse mais lui était gay), ses amours avec Morton Fullerton, son mariage raté avec Teddy Wharton. Au fur et à mesure, elle analyse les oeuvres d'Edith Wharton au vue des éléments biographiques. Elle s'intéresse tout particulièrement aux nouvelles et un peu moins aux romans. C'est un bon livre même si à mon goût elle insiste un peu beaucoup sur la pseudo vie sexuelle qu'elle imagine à Edith Wharton (j'ose espérer que ça n'explique pas toute l'oeuvre) qu'elle semble confondre avec vie affective (amour comme famille). Le point positif de ce livre, c'est que en gros je veux lire tout Edith Wharton mais en plus j'ai noté : La séquestrée de Charlotte Perkins Gilman et Anna Soror de Marguerite Yourcenar. 

 
Le deuxième est beaucoup plus universitaire. La vie de l'auteur est expédiée en une introduction et pendant les quatre chapitres qui composent le livre, c'est l'analyse très complète mais très arride de l'oeuvre d'Edith Wharton, pratiquement exclusivement concentrée sur les grands romans. J'y ai quand même trouvé des chemins de lecture intéressants. Je relirai une fois que j'aurai lu d'autres livres d'Edith Wharton. Peut être tout cela m'apparaitra plus clair.

Grâce à ces dames, la prochaine fois que je parle d'Edith Wharton ça sera normalement dans un billet à propos d'Été, d'Ethan Frome (merci à Dominique !) et de La lettre écarlate de Hawthorne (je l'avais dans ma PAL : ça tombe bien).  

La seule chose qui m'a manqué dans ces livres, c'est que les deux auteures n'ont pas su faire vivre Edith Wharton devant moi. Si vous connaissez des livres qui le peuvent, n'hésitez pas !

Références

Edith Wharton de Diane de Margerie (Flammarion, 2000)

Edith Wharton de Anne Ullmo-Michel (Belin – collection Voix américaines, 2001)


Commentaires

2 réponses à “Deux livres sur Edith Wharton et son oeuvre”

  1. Commencez par Le Temps de l’innocence, qui reçut le prix Pulitzer en 1920. Cette grande Dame des lettres (la qualifier de version féminine d’Henry James serait simpliste), francophile par-dessus tout, est selon moi, la dernière des classiques avec John Galsworthy et Elizabeth Goudge. Plus je lis la littérature française et anglo-saxonne de la période 1800-1960 (de Jane Austen à Albert Camus), mieux je sais écrire. Vous devriez profiter de votre remarquable blog pour essayer de réhabiliter de nombreux auteurs devenus difficiles à trouver. Par exemple, certains romans de Dickens ne sont plus ni réimprimés, ni retraduits alors que, mine de rien, on est en train de sortir peu à peu tout Wilkie Collins, tout Anthony Trollope et toute Elizabeth Gaskell (deux de ses romans viennent de paraître coup sur coup au printemps 2012). Quant à la traductrice de Cranford, Béatrice Vierne, on lui doit aussi la traduction de la remarquable et novatrice biographie de Lewis Carroll (une réalité retrouvée), de Karoline Leach (Arléa 2011).

    1. Avatar de cecile
      cecile

      Il y a vraiment beaucoup à découvrir dans la littérature anglo-saxonne et française de l’époque, je suis tout à fait d’accord. Je ne suis pas très littérature française à cause de l’école mais depuis que j’ai découvert qu’il y avait plein d’auteurs plus ou moins tombés dans l’oubli scolaire et qui écrivent franchement très bien, je m’y remets petit à petit même si mes préjugés sont tenaces. Pour la littérature anglo-saxonne, je découvre progressivement mais il y a beaucoup à faire (dont Dickens mais il me fait encore un peu peur).
      Je trouve qu’Edith Wharton est très à part : elle est américaine, ami de Henry James qui est un peu plus anglais qu’américain à mes yeux et elle a vécu en France. Elle n’écrit comme aucune autre à mes yeux. Elle me semble être plus caustique qu’Henry James mais j’aimerais avoir le temps de découvrir entière ces deux auteurs. Par contre, merci pour la référence de la biographie de Lewis Caroll car la personne m’intéresse beaucoup (il était mathématicien tout de même) !

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