Je vous ai dis que j’aimais beaucoup mais alors beaucoup Le Chien des Baskerville. Il est juste trop ce livre ! Je vous rappelle l’histoire car la dernière fois je ne l’ai pas fait. Holmes et Watson sont mandés par le docteur Mortimer du Devonshire pour protéger le nouveau propriétaire du manoir des Baskerville, sir Henry, le dernier étant mort de peur un nuit où il était sorti. Pourquoi était-il sorti ? Sherlock Holmes vous l’expliquera. Pourquoi a-t-il eu si peur ? On soupçonne qu’il ait été effrayé par le chien qui « hante » les Baskerville depuis que Hugo (il y a très très longtemps) a kidnappé un jeune fille qui est morte ensuite, et lui a été tué la même nuit par un chien. Un chien fantôme peut-il vivre si longtemps ? Oui, il suffit que quelqu’un de mal intentionné ressuscite le chien. Parce que tout cela ne se passe pas dans un climat comme chez nous ; c’est en plein dans la lande et les marais. En plus d’un chien hanté, il y a aussi dans cette lande un évadé de prison du nom de Selden, meurtrier à ses heures perdues. Alors quand sir Henry décide de sympathiser, plus ou moins, avec ses voisins, qu’ils échangent des diners, que sir Henry se promènent la nuit dans la lande tout cela devient périlleux. Ce n’est pas très clair tout ça pour vous ; lisez le livre alors ! Marion vous en parle d’ailleurs sur son blog.
Il s’agit ici de vous parler d’un comics édité par une maison d’édition indienne (j’ai conscience que c’est triché pour le challenge lire en VO parce que cela ne fait que 60 pages mais bon). L’histoire est plus ou moins respecté, mais pas forcément dans l’ordre de la narration. Bien sûr, certains détails ont été gommés à cause du format d’un comics (un petit fascicule pas très épais). Mais dans l’ensemble, l’adaptation est très bien faite et donne envie d’ouvrir le roman.
Pour ce qui est des dessins, je les ai trouvé admirables particulièrement sur deux points : le soin apporté aux expressions des visages (des yeux et rides d’expression notamment) et sur la manière de figurer le mouvement que je n’ai jamais dans une BD française (je ne connais pas tout non plus). On peut par contre discuter le choix de faire une moustache (qui vieillit) à sir Henry qui est censé être jeune dans l’histoire (il faut que je vérifie ce que l’on en dit dans le roman car je peux être influencé par les films).
Le choix des couleurs est beaucoup plus discutable. La lande est trop lumineuse (même la nuit) pour un endroit effrayant. Il y a en général trop de lumière qui se dégage de l’image : les personnages ne sont pas forcément bien mis en valeur par rapport aux décors (ou le contraire quand c’est le décor qui est important). Pourtant, il y a aussi un très bon travail sur le jeu ombre / lumière. Je n’ai donc pas forcément compris ce qu’a voulu faire le coloriste (je me suis demandée si cela pouvait provenir d’une différence culturelle mais je ne connais pas assez pour en parler).
Dans l’ensemble, je trouve que c’est un très bon comics surtout si on compare à celui dont je vais vous parler prochainement, destiné aux enfants et qui est très « Disney ».
Références
The hound of the Baskervilles de sir Arthur Conan Doyle – adapté par J.R. Parks et illustré par V. Kumar (Campfire, 2009)
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