Présentation de l'éditeur
Fable pudique, baroque et pleine d'humanité, Le Compagnon de voyage a pour cadre l'Italie de 1943. Après le renversement de Mussolini et le chaos que provoque la signature de l'armistice, les hommes de troupe, désormais sans ordres et sans chefs, décident de rentrer chez eux.
Au milieu de cette débandade, Calusia, un soldat bergamesque, entame la lente remontée de la Péninsule jusqu'à Naples. Il s'est juré de rendre à sa famille la dépouille de son lieutenant, mort en Calabre lors des ultimes combats désespérés et vains contre le débarquement allié.
Cet honnête paysan, fier de ses origines, traverse l'Italie en compagnie de l'âne Roméo et d'une jeune fille qu'il a prise sous sa protection. À travers ses rencontres se dessine un portrait tout en finesse du peuple italien, capable des pires bassesses, mais aussi plein de courage et de générosité.
Mon avis
Ce livre, c'est comme Il faut sauver le soldat Ryan : un type, un soldat, s'est fixé une mission humaniste dans une débacle, dans le sens où personne ne sait vraiment où il est et ce qu'il doit faire. Ici, ce n'est pas le débarquement mais l'Italie d'après le 8 septembre 1943. Calusia doit ramener la dépouille de son chef à sa famille. Pour cela, il va parcourir l'Italie. Il rencontre différentes personnes dans chaque village qu'il traverse et à chque fois il essaye de les aider et montre tout son courage. L'écriture de Malaparte donne l'impression de l'épopée d'un héros antique qui va sauver l'Italie en crise. Par un ton léger, on a l'impression que ce qui se passe est anodin mais en réalité, il sait dénoncer à travers ses personnages et ce qu'ils nous disent les pires travers d'une société en guerre : le vol, l'exploitation du malheur. C'est un roman que je n'oublierais pas de sitôt.
J'avais pris ce livre à la librairie parce que dans ma PAL j'avais Kaputt et La peau et que finalement je navais plus trop envie de les lire : là je peux vous dire qu'ils sont remontés tout en haut…
D'autres avis
Ceux de Lau, de Annick Dor, de Stefano Palombari…
Références
Le compagnon de voyage de Curzio MALAPARTE – Postface et traduction de l'italien par Carole Cavallera (Quai Voltaire, 2009)
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