On fait connaissance avec Martin Vasmer lorsqu’il se trouve au poste de police de la petite ville polonaise de Ziębice pour signaler la disparition de son frère Hans-Georg Vasmer. Celui-ci, travaillant en free-lance, avait accepté, pour des raisons pécunières, un reportage hors du champ de ses compétences, sur le sujet du tueur en série cannibale, Karl Denke, ayant officié dans la petite ville de 1903 à 1924, alors que celle-ci était encore allemande. Elle s’appelait alors Münsterberg.
Martin s’inquiète pour son frère qu’il n’arrive pas à joindre mais qui lui envoie des SMS étranges depuis quelques jours. Il sait cependant qu’une jeune femme du village, Hanna Jablonska, a fourni une chambre à Hans-Georg et qu’il a été en contact avec un homme, Sadowski, qui effectue des recherches (depuis longtemps sur Kral Denke). Arrivé sur place, il rencontre Hanna qui lui donne la chambre qu’avait occupée son frère. S’y trouve encore l’ensemble des papiers relatifs à l’affaire. Il y découvre notamment l’histoire de la dernière victime (non morte) de Karl Denke, Vincenz Olivier. Sans domicile fixe, il avait frappé à la porte de Denke pour demander un petit travail et/ou un peu d’argent. Le cannibale l’avait fait rentrer sous le prétexte d’écrire une lettre mais lorsque le sans-domicile fixe voulait commencer, il l’a frappé à la tête. Dans la BD, Vincenz Olivier a criée si fort que la police a été alarmé (en réalité, il a réussi à prendre la fuite). Seulement, Denke s’est fait passer pour la victime et Vincenz Olivier s’est fait arrêté et enfermé. Plus tard, les policiers ont revu leur position et ont été arrêté Denke. Celui-ci se suicidera dans sa cellule, par pendaison, sans avoir expliqué ses actions et ses motifs. En perquisitionnant son domicile, on découvre un carnet contenant les informations sur un certain nombre de ses victimes ; on en dénombre au moins 30.
Plus tard, Martin Vasmer fait la connaissance de Sadowski, qui éprouve, plutôt qu’un intérêt scientifique, une fascination macabre pour l’affaire. Craignant le pire pour son frère, Vasmer va se plonger dans son monde pour retrouver la trace de celui qu’il est venu chercher.
Visiblement, Peer Meter éprouve un certain intérêt pour les histoires de tueurs en série allemand. En effet, c’est la deuxième BD que je lis de lui sur ce sujet, après Haarmann, le boucher de Hanovre. Cette fois-ci, plutôt que sur l’histoire des crimes de Karl Denke (dont l’explication est reportée en annexe), l’auteur s’intéresse à la fascination qu’exerce ce type de criminel sur certains, quitte à ne plus se rendre compte de l’horreur de la chose et s’amuser avec ; Sadowski en est l’exemple même.
Cette BD n’est clairement pas gaie, vu le sujet mais l’atmosphère est aussi plombée par un dessin extrêmement sombre, comme enveloppé dans de la gaze. C’est un peu mon bémol : le dessin est magnifique (car c’est lui qui suggère le ressenti du lecteur et « met dans l’ambiance) mais est quand même beaucoup trop sombre, tout de même. J’ai lu un commentaire où un lecteur disait qu’il n’avait pas réussi à voir quoi que ce soit dans cette BD. Finalement, j’ai lu deux fois le livre, une fois pour comprendre le texte (il est en allemand tout de même, je ne suis pas encore bilingue malheureusement) et une deuxième fois pour pouvoir voir les cases (et je l’ai fait avec une grande lumière et c’est vrai que c’est beaucoup plus confortable). Je vous ai mis une planche en exemple, mais il faut garder en mémoire que c’est une des plus claires !
Références
Vasmers Bruder de Peer METER (scénario et texte) et David von BASSEWITZ (dessins) (Carlsen / Graphic Novel, 2014)
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