Présentation de l’éditeur
Toujours risqué, d’avoir des ouvriers chez soi, surtout quand on vit à Mexico. Aussi, quand Miguel Ángel Morgado, avocat qui s’est officiellement consacré à la défense des droits de l’homme, en voit arriver un en larmes, il se dit que pour une fois… Mais le charpentier nommé Blondie a appris qu’il travaille en fait pour le plus privé des privés, et lui demande de retrouver son père, disparu depuis 1951. Une enquête historique, se dit encore Morgado, car le disparu est le dernier ami resté fidèle à l’écrivain William S. Burroughs, quand celui-ci est sorti de taule après avoir logé une balle dans la tête de sa femme, Joan. C’est par Burroughs que le père de Blondie a été envoyé avec un paquet suspect à Tijuana, d’où il n’est jamais revenu. Pour débrouiller l’affaire, Morgado va faire appel à un vieil ami, agent du FBI…
Mon avis
Après la lecture du volume 3 des enquêtes de Miguel Ángel Morgado, je me devais de lire le tome 1. J’ai compris les choses que je n’avais pas compris dans le volume 3 (c’est peut être pour cela que l’on met des numéros sur les séries). Ainsi, Miguel Ángel Morgado est bien avocat, spécialisé dans les droits de l’homme. Il est aussi le plus privé des privés car il n’a pas de bureau de détectives mais il aide ceux qu’il a envie d’aider. Dans le cas de ce volume, il aide le menuisier qui supervise la construction des étagères dans son bureau (j’entends déjà les cris de ceux qui se disent qu’ils sont prêts à résoudre des énigmes s’il est question de construction d’étagères).
L’idée de départ est très originale. L’auteur mêle un peu d’histoire littéraire (j’hésite toujours à lire Burroughs), de Mexique et d’États-Unis, de préjugés. Tout ce fond narratif m’a semblé très intéressant car j’ai eu l’impression de découvrir un autre Tijuana que celui des séries américaines, de rentrer un peu dans l’histoire mexicaine puisqu’on est dans le Tijuana des années 50, où il y avait du trafic de drogues (un peu ; Tijuana est la ville jumelle de San Diego pour vous situer géographiqement) mais pas les riches avec leurs grosses voitures qui venaient se saouler tout un week-end. C’était un peu l’âge d’or de la ville si j’ai bien compris.
Pour ce qui est de l’enquête, clairement, cela ne casse pas trois pattes à un canard mais j’ai trouvé que le déroulement était logique. Il fait énormément appelle à ses amis et aux amis de ses amis mais de manière logique même si le coup de grâce est donné par l’agent du FBI. C’est ses amis qui permettent la description du vieux Tijuana.
Le bémol : il finit le tome 1 comme il a fini le tome 3 (ou comme il va finir parce que l’auteur écrit dans l’ordre ses livres).
Pour ma deuxième lecture de Gabriel Trujillo Muñoz, j’ai trouvé que c’était toujours aussi sympathique à lire avec un petit plus car il parle un tout petit peu d’écrivains dans ce volume ci.
Références
Tijuana City Blues de Gabriel TRUJILLO MUÑOZ – traduit de l’espagnol (Mexique) par Gabriel Laculli (Les Allusifs, 2009)
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