Christopher Morley était un amateur de Sherlock Holmes. Il a d’ailleurs aidé à fonder les Baker Street Irregulars. Il avait cependant d’autres centres d’intérêts, notamment l’écriture (il était aussi journaliste). Cela l’a mené à publier ce charmant petit roman en 1917. Il y aura une suite en 1919, The Haunted Bookshop (qui est dans mon reader mais que je n’ai pas encore lu).
L’histoire est simple et écrite comme un conte (ou peut être une comédie). Une femme, Helen McGill, habite avec son frère, Andrew, depuis quinze ans. Ils se sont retirés dans une ferme après que le frère ait bazardé son affaire. Il s’est mis à l’écriture et a obtenu un succès phénoménal. D’après ce que j ‘ai compris, il part sur les routes et raconte la vie des gens qu’il rencontre. Pendant ce temps là, c’est sa sœur qui fait tout tourner, ans jamais prendre de vacances.
Un jour, Mr Mifflin arrive dans la cour de la ferme pour vendre au frère sa boutique de livre ambulante, stock, cheval … tout compris. La sœur voit rouge et se dit qu’elle va être encore plus toute seule à faire la bonniche à la maison. Elle décide d’acheter pour elle la boutique et de prendre des vacances sur les routes à vendre des bouquins. C’est comme la libération de la femme. Mr Mifflin lui veut retourner à Brooklyn. Ils font un petit bout de trajet ensemble. Il en profite pour enseigner comment vendre des livres et propager l’amour des bons livres sur la terre entière (il voit un peu cela comme une mission divine). Cela donne des dialogues savoureux.
« The world is full of great writers about literature, » he said, « but they’re all selfish and aristocratic. Addison, Lamb, Hazlitt, Emerson, Lowell – take any one you choose – they all conceive the love of books as a rare and perfect mystery for the few – a thing of the secluded study where they can sit alone at night with a candle and a cigar, and a glass of port on the table and a spaniel on the hearthrug. What I say is, who has ever gone out into high roads and hedges to bring literature home to the plain man ? To bring it home to his business and bosom, as somebody says ? The farther into the country you go, the fewer and worse books you find. I’ve spent several years joggling around with this citadel of crime, and by the bones of Ben Ezra I don’t think I ever found a really good book (except the Bible) at a farmhouse yet, unless I put it there myself. The mandarins of culture – what do they do to teach the common folk to read ? It’s no good writing down lists of books for farmers and compiling five-foot shelves ; you’ve got to go out and visit the people yourself – take the books to them, talk to the teachers and bully the editors of country newspapers and farm magazines amd tell the children stories – and then little by little you begin to get good books circulating in the veins of the nation. It’s a great work, mind you ! It’s likecarrying the Holy Grail to some of these way-back farmhouses. And I wish there were a thousand Parnassuses instead of this one. »
C’est sans compter sur le fait qu’Andrew veut retrouver sa bonne, pardon, sa sœur et l’empêcher de vivre cette vie. Mr Mifflin et Helen qui sont entre temps tombés amoureux doivent faire avec les embûches semées par le frère.
L’anglais est simple et du coup, cela fait de ce livre une agréable lecture détente.
Références
Parnassus on Wheels de Christopher MORLEY (The Floating Press, 2009)
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