Quatrième de couverture
Pourquoi avoir ressassé pendant vingt-cinq ans un amour impossible ? Et pourquoi, tout ce temps durant, s’être imposé une désespérante vie sans chair, désolée et blanche ? De retour à Paris, Brynhildur se remémora ses années de jeunesse, les eaux froides où l’irrésistible Islandaise a perdu son professeur de grec, et son érotisme avec. Sur le ton d’une confession indécente, un esprit libre et narquois fait le bilan d’une vie dont l’amour est la clé. L’amour et son manque.
Rieuse, insolente, Steinunn Sigurdardóttir explore en magicienne les troubles de la passion et les outrages du temps.
Mon avis
C’est le deuxième livre de l’auteur que je lis après Le Voleur de Vie. Deuxième histoire sur la vie après un chagrin d’amour. Brynhildur a fait ses études à Paris, est tombée amoureuse de son professeur de grec, l’a cherché dans la ville pendant trois ans. Enfin arrivée à son but, elle découvre que le professeur de grec est amoureux aussi mais qu’ils ne peuvent pas être ensemble car l’amour physique lui est interdit. Arrive alors, une jeune étudiant en géologie islandais. Il deviendra son mari à force de petits soins mais ce ne sera jamais le grand amour perdu. Quand elle revient à Paris, pour un court séjour, elle se remémore tout cela tout en se cherchant un amant (elle tombera sur quelqu’un de bien : un homme d’esprit et d’amour, qui ne la forcera pas à rester ni ne la laissera tomber).
Tout le livre porte sur ce sujet : doit-on vivre à fond, au risque d’être déçue, trompée … ou bien se contenter des petits bonheurs de la vie, sans connaître la vraie passion. Ce choix porte sur la vie de Brynhildur qui aurait voulu vivre complètement mais à cause d’un échec vivra en se contentant de petits bonheurs, quitte à faire le malheur de son mari. Les deux filles de Brynhildur ont choisi de vivre sans connaître la vraie passion : elles ont choisi leurs études par souci économique, leurs amoureux ne sont pas le grand amour … C’est un roman de femmes et c’est un peu la question qui se pose : qu’est-ce qu’être une femme et comment se vivre complètement.
Par contre, par rapport au Voleur de Vie, je n’ai ressenti aucune empathie pour Brynhildur. Elle semble trop se concentrer sur elle-même. Cela vient du fait que son mari n’intervient pas directement dans le livre. La narratrice décrit tout ce qu’il lui a apporté, de réconfort, de confort d’amour, de connaissance sur comment vivre une vie heureuse. Je comprends bien qu’il a pris la place du père de sa femme plutôt que celle de son mari mais je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir pitié de lui, d’autant qu’il est devenu alcoolique.Pourtant lui il avait vécu sa vie complètement : son métier de géologue est sa passion (elle lui permet de s’impliquer dans la sauvegarde de l’Islande), il a réussi à avoir la femme qui était et est son grand amour. Je ne sais pas du tout ce qu’il faut en conclure du coup.
J’ai aimé aussi savoir des petites choses sur l’Islande, qui ne semble pas être le paradis écologique que l’on nous présente (ils sont plus écologiques que nous, c’est certain par contre). Apparemment, le désert islandais semblait en voie d’être colonisée par les chercheurs de … profits. Je ne sais pas si c’est encore le cas après la crise économique que le pays a été traversé (le livre ayant été publié en 2002)
D’autres avis
Ceux de Stephie, de Choco et de Sabbio.
Références
Cent portes battant aux quatre vents de Steinunn SIGURDDARDÓTTIR – roman traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson (Éditions Héloïse d’Ormesson, 2011)
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