Quatrième de couverture
Devenu riche grâce à un héritage inattendu, le nain Jacques Courbé, l’un des phénomènes de foire du cirque Copo, obtient la main de Jeanne Marie, la belle et calculatrice écuyère. Convaincue de pouvoir profiter de cette fortune avec son amant, elle se moque ouvertement de son nouvel époux lors de leurs noces. Mais rire d’un homme susceptible, aussi petit soit-il, peut s’avérer dangereux, surtout lorsqu’il est accompagné d’un redoutable molosse.
Mon avis
C’est écrit en tout petit sur la couverture mais il s’agit de la nouvelle qui a inspiré le film Freaks (que bien sûr, je n’ai pas vu parce que sinon cela ne serait pas drôle et je ne serais pas moi. Dites-moi si c’est très différent de la nouvelle dans l’ambiance)(si vous l’avez vu, bien sûr).
Le livre commence par une préface de Xavier Legrand-Ferronnière (préface très instructive par contre) dont la première phrase est :
La liste est longue des classiques de la littérature fantastique ou d’horreur qui ont alimenté l’usine à « cauchemars » hollywoodienne du début des années 1930 jusqu’au lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Je me disais « chouette, je vais avoir peur » mais en fait pas du tout (je pense que j’ai trop lu Le chien des Baskerville et du coup, les chiens ne me font plus peur). La nouvelle se lit comme un conte. L’histoire est conçue de cette manière là car il y a renversement de la situation : le gentil nain qui épouse la vilaine écuyère devient son oppresseur. De belle et « jeune », elle devient usée. C’est original et bien trouvé (surtout la manière dont le nain se venge de la fanfaronnade de sa femme le jour des noces) mais cela ne fait pas peur. J’ai plutôt trouvé que le nain qui chevauche le chien pour tuer le chevalier tirait le comique du grotesque.
Après avoir vu, le sous-titre du film, je me suis dit que peut-être il s’agissait du monde du cirque mais en fait il n’est pratiquement pas décrit et comme on est dans une nouvelle, les personnages sont croqués par un trait de caractère uniquement. Cela ne m’a pas suffit pour visualiser ce qu’il pouvait y avoir d’intéressant.
Alors, je ne sais pas trop quoi penser car j’ai trouvé la nouvelle agréable à lire mais je n’ai pas l’impression de retrouver ce que l’on peut lire sur le film (surtout dans la manière dont c’est écrit en fait). C’est pour avoir votre avis sur le sujet que j’écris un billet qui ne contient rien.
Références
Les éperons de Tod ROBBINS – préface de Xavier Legrand Ferronière – traduit de l’américain par Anne-Sylvie Homassel (La petite collection des éditions du Sonneur, 2011)
Cette nouvelle, dont le titre original est Spurs, a paru pour la première fois en 1923 dans le Munsey’s Magazine.
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