Imaginez vous Sherlock Holmes en vacances en Italie dans un grand hôtel ! Vous obtenez une vision du détective étendu sur un transat autour de la piscine bleu chloré, sirotant une tequila. En gros, vous obtenez un Sherlock Holmes suant l’ennui. Mais comme dans les séries télé, les détectives attirent le meurtre ! On appelle Sherlock Holmes et Watson car un meurtre vient d’être commis dans l’hôtel (je n’ai pas compris si c’était le même qu’eux par contre). La victime n’est autre qu’Umberto Eco ! Il git mort dans son lit alors que la porte était fermée, la fenêtre entrouverte (mais on est au troisième étage). On pense à un suicide au cyanure mais le problème est qu’il a pris un somnifère avant de s’endormir. Cela rend peu crédible la thèse du suicide. Quand je vous aurais dit que l’auteur, Giorgio Celli, est l’ami d’Umberto Eco mais est aussi entomologiste, que sur la couverture il y a un insecte volant et qu’on parle d’homicides minuscules, vous aurez à peu près compris l’intérêt du livre.
En effet, l’auteur utilise ses connaissances scientifiques pour faire commettre des meurtres originaux. Car en fait il y a deux textes sur Sherlock Holmes (le deuxième est un peu un Sherlock Holmes qui joue Gil Grissom des Experts Las Vegas) mais aussi deux textes (qui sont en fait des scènes) avec Colombo, l’homme à l’imperméable et à la mystérieuse femme et aussi d’autres textes avec des antiquaires (pourquoi cette obsession, mystère et boule de gomme).
Le style est classique mais on sent que l’auteur s’amuse beaucoup et on (en tout cas moi) le suit sans aucune difficulté. Je ne regrette pas d’avoir longtemps cherché ce pastiche !
Références
Enquête sur le meurtre d’Umberto Eco et autres homicides minuscules de Giorgio CELLI – traduit de l’italien par Claude Galli (Via Valeriano, 2002)
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