Quatrième de couverture
La vie est tout sauf paisible à Zamorna, et à l’hôtel Stancliffe en particulier … Jugez-en plutôt : vous y côtoierez de truculents voyageurs de commerce, d’élégants dandys et de bougons militaires ; vous y assisterez à une émeute populaire et partagerez les états d’âme d’un chef d’État et de ses ministres …
Ce court roman, écrit de jeunesse resté trop longtemps inédit, propose une peinture pleine de fantaisie et sans concession du Royaume-Uni au XIXe siècle. Les personnages excentriques que l’on y croise esquissent déjà les héros des futurs romans des sœurs Brontë.
Le contexte
Charlotte Brontë (1816 – 1855) est très connue pour ses romans : Jane Eyre, Le Professeur, Vilette et Shirley mais beaucoup moins (en tout cas, moi, je ne connaissais pas) pour ses œuvres de jeunesse. En 1826, Patrick Brontë offre à son fils douze soldats de plomb qui vont être le départ de mondes virtuels créés par le frère et les trois sœurs. Le premier monde virtuel est celui de Glass Town naîtra dès la fin 1827 (les premiers écrits datent de 1829). En 1834, Emily et Anne feront sécession et créée leur propre monde : Gondal. Branwell et Charlotte restent seuls pour administrer Glass Town qu’ils abandonnent pour se concentrer sur Angria. L’Hôtel Stancliffe fait partie de ce cycle puisqu’il est daté de 1838.
Mon avis
Je n’avais jamais lu un seul des livres des sœurs Brontë. J’avais essayé de lire Jane Eyre quand j’étais jeune parce qu’il était dans la liste des livres qu’il faut avoir lu. J’ai arrêté car j’avais l’impression de lire le film avec Charlotte Gainsbourg (faut dire que je l’ai vu au moins 15 fois). À force de lire des billets sur Jane Eyre, sur Agnes Grey, sur Les Hauts de Hurle-Vent, je suis curieuse et j’ai commencé par ce livre. Au vu des avis que j’ai trouvé, j’ai eu raison de le faire dans ce sens.
J’ai trouvé très sympathique cette suite de petits tableaux mettant en scène les mêmes personnages. Il n’y a pas vraiment de lien entre les différents tableaux, parfois ce sont les personnages, parfois les lieux (il faut dire que l’hôtel Stancliffe est au centre de la ville visiblement). Chaque scène est plus ou moins réussie dans le sens où on arrive plus ou moins à visualiser les choses : par exemple quand deux hommes se présentent en donnant de faux noms chez un avocat qu’ils savent absent pour faire la cour à la fille et se font piquer, j’arrive à voir. Pareil quand le monarque parle avec sa femme ou quand il y a une émeute dans la ville. Mais par exemple, la scène où les voyageurs de commerce sont regroupés dans la salle de l’hôtel, je ne vois pas. Je pense que cela vient du fait que Charlotte Brontë excelle dans le croquis de personnages, de situations intimes et moins dans une situation de groupe où aucun personnage n’est incarnée (je ne sais pas si cette remarque est vraie de manière générale dans ses autres écrits mais c’est cette impression que j’ai eu pour celui-ci). Il faut aussi noter les touches d’humour et d’ironie, qui passent souvent par une apostrophe au lecteur.
Le bémol par rapport à l’édition c’est que j’aurais aimé plus de notes dans le livre sur l’auteur et sur le(s) monde(s) virtuel(s) que c’étai(en)t créés les Brontë, frère et sœurs.
Ce livre est donc un ensemble de récits bien sympathiques qui m’a rendu curieuse de découvrir, enfin me direz vous, les romans.
D’autres avis
Ceux de Lilly, de Clarabel, de Mara, de Schlabaya, …
Références
L’Hôtel Stancliffe de Charlotte BRONTË – traduit par ? (dommage pour une édition scolaire) – édition préparée par François TACOT (Magnard – Classiques et contemporains, 2009)
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