Un petit résumé qui en dit beaucoup trop
Pièce en un acte racontant comment Salomé, fille d’Hérodias et belle-fille d’Hérode, est tombée amoureuse du prophète Iokanaan (qui pourtant racontait les pires choses sur sa mère et ne prophétisait que des malheurs). Celui-ci ne veut même pas l’approcher, ni encore moins l’embrasser. Alors quand Hérode demande à Salomé de danser pour lui et qu’en échange il lui donnera ce qu’elle veut, Salomé demande la tête de Iokanaan pour pouvoir l’embrasser.
Mon avis
J’ai un peu tout raconter car il paraît que c’est un épisode biblique, donc j’ai supposé savait de quoi il s’agissait (on sent la fille qui a une grande culture religieuse …) J’ai adoré même si c’est très différent des textes que j’ai lu précédemment d’Oscar Wilde. Cela m’a rappelé Antigone que j’avais lu au lycée, ou d’autres textes du même genre où la jeune héroïne est forte, décidée. Il n’y a pas les bons mots ou l’expression extraordinaire des textes précédents. Cela vient peut être du fait que la pièce a été écrite en français directement, qu’Oscar Wilde maîtrisait moyennement (il parlait mais n’écrivait pas vraiment comme un écrivain français : l’auteur a demandé des corrections au jeunes écrivains de l’époque (1893) dont il était l’ami). Par contre, il y a énormément de sous-entendu et de sensualité, surtout au moment de la danse de Salomé mais je trouve que tout reste suggéré. Ce qui marque aussi c’est la description des paysages autour ou des habits, où les couleurs sont omniprésentes. C’est un texte très court mais il faut le lire ! Je ne pourrais rendre hommage à ce texte avec mon pauvre petit billet.
Je voulais aussi souligner que l’édition est juste magnifique ! Dans les cinquante premières pages, vous avez un commentaire très intéressant qui sait introduire à la magie du texte. Ensuite, vous avez une copie originale du premier jet d’Oscar Wilde avec son écriture et tout et tout (les fautes de français, les hésitations, les répétitions que les correcteurs ont essayé de gommer au maximum), ensuite une reproduction de la première édition en français et ensuite la reproduction de la première édition en anglais (la traduction étant de Bosie qu’Oscar Wilde avait cherché à occuper à ce moment-là et illustrée des dessins d’Aubrey Beardsley (je comprends que les anglais aient censurés car les dessins sont vraiment malsains et donnent une sacrée image de la pièce)). De quoi découvrir cette pièce sous tous ses aspects !
Livre lu dans le cadre du challenge Oscar Wilde de Lou.
Références
Salomé d’Oscar WILDE – préface de Charles Méla – introduction de Sylviane Messerli (collection Sources – Presses universitaires de France / Fondation Martin Bodmer, 2008)
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