Présentation de l’éditeur
Par un pur hasard, Adam Kindred, jeune climatologue spécialiste des nuages, se retrouve dépouillé en quelques heures de tout ce qu’il tenait pour acquis : sa carrière, sa réputation, ses cartes de crédit, son passeport, son portable, et même ses vêtements, soit tous les signes extérieurs de son identité humaine. Une succession de terrifiantes coïncidences fait de lui l’auteur tout désigné d’un meurtre. Police et tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est d’entrer dans la clandestinité et de rejoindre la multitude de ces disparus qui hantent les grandes capitales mais demeurent indétectables sous les rayons inquisiteurs des radars sociaux.
Entre ses poursuivants multiformes et insaisissables et ses frères en misère, Adam fait l’apprentissage cruel et fascinant de l’art de la survie à l’intérieur d’un Londres hors normes, peuplé de personnages forts inventifs face aux vicissitudes existentielles.
En opérant – grâce à la chance et à l’amour – sa remontée à la surface du monde dit civilisé, Adam regagne l’espoir de redevenir lui-même et d’en finir avec cette vie en fuite orchestrée de main de martre par un auteur qui, lui, n’a rien laissé au hasard.L’interprétation d’Alain Ghazal sait parfaitement tenir en équilibre la tension de l’intrigue policière et la plongée dans l’univers mouvant des damnés de la terre.
Mon avis
J’ai succombé au partenariat de Blog-o-book avec Audiolib pour plusieurs raisons :
- je suis curieuse et j’avoue qu’en librairie, les livres lus m’ont toujours attirés mais j’ai toujours été découragé par le prix (alors là, on me l’offre c’est l’occasion de découvrir).
- Dominique me fait envie à chaque fois avec ses jolis billets sur les livres lus. Vous pouvez voir cela ici.
Je pars toujours avec un a priori sur tout ce qui est audio pour apprendre ou même réfléchir ou rentrer en profondeur dans quelque chose. Cela me fait cela pour tout ce qui est émission radio ou émission télé, comme les documentaires par exemple. Dans ma tête, ce ne sont que des portes d’entrée, jamais une fin en soi. Si je ne lis pas quelque chose sur le même sujet, je garde une impression des faits décrits (le plus souvent des sentiments et les sentiments que l’on a voulu me donner dans cette émission) alors qu’avec un livre, je retiens les faits, j’arrive à me faire ma propre idée sur le sujet (après la lecture de livres sur le même sujet). La lecture me permet de me poser et réfléchir. J’ai l’impression d’être active, de pouvoir faire des pauses … que ce que je veux apprendre ou voir ne passe pas par une vision tronquée (ce n’est qu’une i;pression, je le sais bien). Bien sûr, là je parle de ce qui n’est pas romancé. Pour un roman, je ne connaissais pas. Je me faisais l’idée de la lecture d’un roman comme une pièce de théâtre, mais avec un narrateur.
Je partais donc avec des a priori et des attentes. Des a priori sur le livre aussi. J’avais entendu des critiques contradictoires, mais j’avais envie de connaître William Boyd … mais pourtant pas forcément envie de lire ce livre. J’ai été surprise comme tous de la longueur de la lecture 13 heures. Pour tout dire, je l’ai écouté au travail car ma collègue est très concentrée sur son travail et du coup ne parle pas beaucoup. Il m’a fallu un temps d’adaptation peut être plus long que si je l’avais écouté le soir. La lecture était plus linéaire que ce que je m’attendais ; pas beaucoup d’effets de voix aux changements de personnages, des effets à la lecture parfois étranges (il ouvre la porte, pause de 5 secondes qui paraissent 3 minutes, il rentre dans son bureau : pour faire ça tous les jours, je peux vous jurer qu’il n’y a rien de mystérieux).
Au final, je me suis laissée bercer, gagner par le texte … L’histoire qui n’a rien pour me fasciner : un anglais arrive d’Amérique après son divorce et postule à un poste de professeur d’université (sa spécialité, ce sont les orages), il rencontre un homme, chercheur en médecine, dans un café qui oublia sa mallette, le professeur va la ramener chez lui mais va découvrir le chercheur assassiné (ou plutôt en train de mourir), il lui dit de garder la mallette où il y a des secrets. Mais alors là, le professeur anglais va se retrouver pourchasser par le tueur mais aussi l’entreprise qui est touché par ce que contient la mallette et la police. Cela ressemble à un scénario de film américain. Mais William Boyd arrive à en tirer quelque chose de beaucoup plus intéressant : c’est la descente aux enfers d’un homme, ou comment il va arriver à s’en sortir dans un monde qu’il ne connaît pas.
Je pense que c’est ce que le livre m’a amené. Toute seule, face à mon livre, j’aurais voulu voir dans l’histoire un thriller raté (parce que téléphoné) mais là grâce au lecteur, au temps qu’il met pour lire et surtout l’ambiance qu’il arrive à dégager du livre (on s’attache progressivement aux personnages, notamment celui de « Mouth », alors que normalement c’est le type d’histoire que j’aurais lu complètement détachée), j’ai pu peut être discerner ce que je n’aurais pas pu lire. Maintenant je reste quand même persuadée qu’il faut que je lise le livre pour bien me rendre compte …
Références
Orages ordinaires de William BOYD – un livre lu par Alain GHAZAL (Audiolib, 2010)
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