Quatrième de couverture
Au cœur du conflit nord-irlandais, un militant de l’IRA disparaît mystérieusement.
Vingt ans plus tard, son fils Paul Goodman, u petit prodige du snooker désargenté, se présente aux abattoirs de la région et se fait embaucher.
Il pénètre un univers baigné de sang, gouverné par des êtres difformes et violents. Une cathédrale impie de la mort, étrange miroir des fantômes dont il est lui-même prisonnier et que son arrivée va libérer…
Lauréat du Brian Moore Short Award en 1998, l’Irlandais Sam Millar (Poussière tu seras, 2009) tire la radicalité de son œuvre de son expérience d’ancien prisonnier de droit commun. Il écrit comme on se venge avec calcul et précision.
Mon avis
Mon avis ne devrait pas vous éclairer beaucoup parce que je suis restée deux jours sur ce livre en ayant du mal à décrocher mais je ne serais dire pourquoi. Je vais quand même essayer de vous rendre compte de mes sentiments de lecture.
La première fois que j’ai entendu parler de ce livre, c’était dans l’émission Mauvais Genres de France Culture. J’avais cru comprendre que le fils, Paul Goodman, se vengeait du père qui avait été tué par des membres de l’organisation à laquelle il appartenait car il était soi-disant un traître (ce qui était complètement faux). Que tout cela se passait dans un abattoir. En fait, je n’avais rien compris et rétrospectivement je pense que je me suis emmêlée les crayons avec un roman noir irlandais dont on parlait dans la même émission, celui de Declan Hughes (je l’ai aussi pris à la librairie donc j’en parlerais sûrement).
En fait, Paul Goodman est un jeune homme de vingt ans, un peu paumé entre un père disparu sans qu’il ne sache pourquoi, une mère dépressive, un ami qui ne s’attire que des problèmes mais qui s’en sort toujours grâce à une veine extraordinaire et à son meilleur ami (son surnom c’est Lucky, c’est pour dire). Paul rentre aux abattoirs après un an de chômage. Sa passion est le snooker et rêve de devenir champion dans cette discipline. Aux abattoirs, Redemption Factory, Paul va rencontrer l’effroi et l’amour.
Dans le roman, il y aura aussi un prêteur sur gage qui va le prendre sous son aile.
L’histoire peut paraître bancal car le travail aux abattoirs n’a rien à voir avec l’histoire du père. C’est un monde violent mais on reste fasciner par justement cette violence incarner par deux personnages Shank et Violet. L’histoire entre Paul et Georgie, elle, nous permet surtout de découvrir plus avant le caractère de Paul et surtout de détendre un peu l’atmosphère. L’histoire du père n’apparaît qu’à la toute fin et on se rend compte que tout était en réalité histoire de rédemption.
C’est très bien écrit, on suit l’histoire avec avidité mais on se rend compte que finalement le livre ne se dévoile qu’à la fin, ce qui d’ailleurs est le but d’une fin.
Références
Redemption Factory de Sam MILLAR – traduit de l’anglais (Irlande) par Patrick Raynal (Fayard Noir, 2010)
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