Présentation de l’éditeur
Père placide et d’humeur conciliante, voilà Marc parti vers le sud avec sa fille Anne qu’il vient d’enlever à son hôpital psychiatrique pour le weekend. Mais la petite escapade tourne bientôt à la cavale. Anne ne veut plus rentrer, surtout plus à l’asile. Elle veut aller loin, très loin, le plus loin possible. Constellée d’incendies bizarres et semée de cadavres, la drôle d’équipée se transforme vite en un hallucinant road-movie.
Avec férocité, avec fragilité aussi, les personnages de Pascal Garnier s’accrochent à leurs rêves naïfs ou dérisoires, en éclopés de la solitude fuyant le réel pour davantage s’y perdre. Ange du mal déguisé en cordon bleu ou en tueur à gages flapi, ce sont décidément des gens comme vous et moi, des monstres candides en proie à leur plus chère folie.
Mon avis
C’est le deuxième Pascal Garnier que je lis et celui-là m’a énormément plu, énormément ! L’autre, L’A26, m’avait un peu déçu car je m’attendais à un truc extraordinaire tellement on lit des avis positifs sur les blogs. Mais là pour le coup, c’est trop bien. Peut être parce que j’ai été en empathie avec Marc. Il a envie de partir loin, de quitter sa vie qu’il n’arrive plus à supporter. Le prétexte ce sera de se rapprocher de sa fille en faisant un voyage ; ils iront du Touquet à Agen. Le problème c’est que parfois une personne en hôpital psychiatrique a des raisons d’y être. Finalement, Marc se sent aussi seul qu’avant et ne supporte pas plus sa nouvelle vie que l’ancienne. Finalement, Le Grand Loin dont parle le titre ce ne sera pas géographique mais plutôt mental. Il y a la même noirceur que dans L’A26 mais l’histoire m’a semblé plus convaincante comme je l’ai dit. Il y a aussi les mêmes personnages originaux (je n’en ai jamais vu dans les livres des comme ça) et un peu paumés, un peu (même beaucoup) marginaux. C’est un roman mais un roman noir. Je vais continuer du coup ma découverte de cet auteur !
D’autres avis
Celui de Dasola, de Pascale, de Hannibal le lecteur, de Cuné, d’Esmeraldae, de Bene, de Sylvie, de Moisson Noire, d’Yv, de Cathe, de Laurent, et sûrement d’autres (merci de vous signaler).
Références
Le Grand Loin de Pascal GARNIER (Zulma, 2010)
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