Quatrième de couverture
« À la santé de la guerre, Frans, car la guerre est une bénédiction. Et le capitalisme a quand même son bon côté, vrai ou pas vrai ? » C’est ce toast étonnant qui clôture Le bateau-citerne, écrit en 1941 et publié l’année suivante, alors que la guerre secoue la planète et expose une des faces les plus ombres du capitalisme.
Fin de l’été 1939, Jack Peters raconte sa rencontre avec un certain Boorman, qui lui a permis de conclure une affaire en or : sans bourse délier, il est devenu propriétaire du Joséphine, un bateau-citerne ancré à Barcelone et dont la valeur ne manquera pas de décupler avec le début de la guerre. À moins que ce ne soit une arnaque de Boorman … ou que le Joséphine soit en réalité un navire fantôme.
Hors dess normes et des conventions, Elsschot offre ici une satire percutante du monde des affaires.
Figure majeure de la littérature européenne, Willem Elsschot (1882-1960) est aujourd’hui traduit dans plus de vingt langues, Le bateau-citerne est son cinquième roman publié au Castor Astral, après le mythique Fromage, Villa des Roses, L’embrouille et Le feu follet.
Mon avis
J’ai pris ce livre dans ma PAL parce que j’ai fait des PAL pour emmener dans mon déménagement (avec les nouveautés, les Sherlock Holmes, les George Sand, les Edith Wharton). Alors il me reste les livres que j’ai acheté il y a plus longtemps. En plus, Reka me fait trop envie avec son challenge sur la littérature belge mais comme il y a le temps je verrais pour m’inscrire au début de l’année prochaine.
Le résultat est que j’ai été obligé d’ajouter Fromage dans ma PAL. Si on résume, cela fait : -1 + 1 = 0. Tout cela avance, me direz vous ! J’ai adoré l’écriture de Willem Elsschot où pointe une distance ironique qui m’a fait sourire à de multiples reprise. La lecture est très fluide grâce à une expression des idées très linéaire (la narration est classique si on veut parler en gros). En plus, l’histoire m’a rappelé les histoires de Sherlock Holmes où des pauvres gens se font dévaliser par des escrocs qui montent de fausses entreprises ! Parce que j’ai cru jusqu’au bout que c’était une arnaque de personnes qui comptaient profiter de la guerre et Jack Peters était une victime. Je pensais que Elsschot allait conclure. Figurez-vous que non ! En plus, il n’y a pas de second volume. Alors on ne sera jamais comment leur montage financier aura survécu à la guerre.
Je dirais que c’est une belle découverte d’un auteur inconnu jusqu’à là de moi. Fromage a l’air d’être son chef d’œuvre. Il ne me reste plus qu’à lire !
Livre lu dans le cadre du challenge Littérature Belge chez Reka.
Références
Le bateau-citerne de Willem ELSSCHOT – traduit du néerlandais (Belgique) par Marnix Vincent (« Escales des lettres » – Le Castor Astral, 2009)
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