Je néglige mon blog. C’est n’importe quoi mais je me justifie quand même c’est pour la bonne cause : je lis ! Je vous présente encore une bd, et en plus avec un avis très court car je ne vous résumerai pas l’histoire. En effet , elle est adaptée du roman d’Arthur Schnitzler, Mademoiselle Else dont je vous ai parlé ici.
Pour ce qui est du scénario, il est formidable ! L’histoire est un peu écrite par Schnitzler et pour le coup Manuele Fior s’y est conformé exactement. Cela m’a même appris une chose. D’après le texte, je n’avais pas compris que von Dorsday était marié. Pour moi, la femme qui était à côté de lui lors de la première rencontre devant l’entrée avec Else était une femme quelconque qui l’accompagnait à ce moment là. Mais l’auteur de cette bdne l’a pas interprété comme ça. J’aimerais bien avoir l’avis d’autres lecteurs de Mademoiselle Else.
Pour les dessins et les couleurs, j’ai été plus circonspecte. J’ai trouvé qu’il y avait des points positifs et négatifs. Les points positifs d’abord, ce sont l’expression des visages qui est très travaillé et correspond à la perfection au scénario, des dessins délicats et le choix des différences de couleurs pour marquer les différences entre réel, pensées et cauchemars. Pour les points négatifs, c’est le changement dans la personne de Else : elle peut prendre dix kilos en une page (c’est parfois très difficile de la reconnaître), passée d’une coupe à la Virginia Woolf à une qu’une femme des années 80 n’aurait pas rognée, le choix de couleurs qui donnent un aspect usé à la bd et n’aide pas à rentrer dans l’histoire (on ne la vit pas mais on nous la raconte seulement). D’un autre côté, j’aurais eu un peu de mal à trouver d’autres couleurs qui aillent avec les dessins. Vous pouvez vous faire une idée en regardant les planches ici.
Finalement, je dirais que c’est une manière sympathique pour mieux comprendre le livre (ou le lire plus vite pour les flemmards) mais le texte reste indétrônable tout de même.
Références
Mademoiselle Else de Manuele FIOR – d’après le roman de Arthur Schnitzler (Mirages – Delcourt, 2009)
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