Quatrième de couverture
À Gooleness, petite station balnéaire surannée du nord de l’angleterre, Annie, la quarantaine sonnante, se demande ce qu’elle a fait des quinze dernières années de sa vie …
En couple avec Duncan, dont la passion obsessionnelle pour Tucker Crowe, un ex-chanteur des eighties, commence sérieusement à l’agacer, elle s’apprête à faire sa révolution. Un pèlerinage de trop sur les traces de l’idole et surtout la sortie inattendue d’un nouvel album, Juliet, Naked, mettent le feu aux poudres. Mais se réveiller en colère après quinze ans de somnambulisme n’est pas de tout repos !
Annie est loin de se douter que sa vie, plus que jamais, est liée à celle de Crowe qui, de sa retraite américaine, regarde sa vie partir à vau-l’eau …
Reste plus qu’à gérer la crise avec humour et plus si affinités …
Mon avis
En 2003, j’ai lu La bonté : mode d’emploi du même auteur. Je me rappelle vaguement d’une histoire de couple, que les situations partaient dans invraisemblable et d’avoir cherché pendant tout le roman où était le fameux humour de Nick Hornby dont j’avais tant entendu parlé. Parce que oui, à cette époque, on parlait tout le temps de Haute fidélité dans mon entourage comme d’un très bon livre (et j’ai choisi La bonté : mode d’emploi. Ne me demandez pas pourquoi je n’ai pas pris Haute fidélité). Donc je n’étais pas très prête à retenter l’expérience.
Un jour, j’ai reçu une proposition d’une certaine Charlotte, « Community Manager au sein de l’agence interactive Supergazol » (je ne sais pas ce que cela veut dire mais je trouve ça fascinant), de recevoir le dernier livre de Nick Hornby gratuitement. Je n’étais pas plus tentée que ça même si j’ai trouvé que la proposition était très très gentille. Mais elle a aussi envoyé un lien vers deezer sur de la musique choisie par Nick Hornby (parce que c’est ce qui fait un peu sa marque de fabrique pour ceux qui l’ignorent : il écrit toujours un truc en rapport avec la musique). Je trouve qu’une personne qui aime Sinéad O’Connor ne peut pas être foncièrement mauvaise. J’ai donc retenté l’expérience Nick Hornby.
Bien m’en a pris car j’ai plutôt lu un bon roman. Soit c’est moi qui est évolué, soit c’est lui, soit c’est les deux. On parle principalement d’un histoire de couples, en fait de deux : celui d’Annie et Duncan et celui de Tucker et Cat. Duncan vit une sorte de passion effrénée pour la musique et la personne de Tucker, rockeur des années 80 qui s’est arrêté en pleine gloire après un album, Juliet. La légende veut que la décision fut prise dans des toilettes, qui sont depuis devenus une sorte de lieu culte pour les fans de Tucker. Quand je dis passion, c’est une vraie passion, il tiens un site internet qui déblatère sur Tucker et qui interprète le moindre sens caché des paroles (même si il reste caché aussi pour Tucker), sur la moindre action, sur le moindre bootleg … Je viens de finir le livre de Hermann Hesse Une bibliothèque idéale qui vient de sortir chez Rivages où l’auteur explique que la lecture sert à avancer. Au moment où ce n’est plus le cas, il faut arrêter de lire et vivre. J’avais envie de donner le même conseil à Duncan. Il détruit son couple à force d’être dans cette fan attitude. Alors quand il emmène Annie en pèlerinage aux États-Unis, c’est le début de la fin. Annie réfléchit sur son couple, sa vie avec Duncan depuis quinze ans, son désir d’enfant non-assouvi et sur le fait que la seule chose qu’elle partage avec Duncan c’est Tucker. Quand un nouvel album de Tucker, Juliet, Naked (maquette du précédent album nommé Juliet) sort après vingt deux ans de silence, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En effet, Annie et Duncan divergent sur la façon de voir cet album et les deux le disent sur le site. Mais Tucker contacte Annie par mail et c’est le début de l’histoire. On découvre notamment que Tucker ne vit pas en reclus mais a eu cinq enfants avec quatre femmes différentes (il a eu des jumeaux, c’est pour ça qu’il n’a que quatre femmes), ce qui marque une certaine tendance à avoir des difficultés de couples. En plus, il ne s’est occupé d’un enfant sur cinq.
Comme je vous le disais, le thème central est vraiment le couple et la philosophie de vie qui en découle. Là encore, j’ai cherché le fameux humour dont parle la quatrième de couverture. J’en ai déduis (ce ne sont que mes modestes conclusions) que l’humour anglais c’est une manière de voir la vie, avec une certaine ironie et une certaine distance, de relativiser les choses à l’aide de bons mots. Je précise aussi qu’ici tout m’a semblé vraisemblable car finalement, j’y ai cru (et à mon avis c’est dû à l’écriture) même si je sais que je ne rencontrerai pas de star du rock par mail. J’ai même été cherché l’article de Tucker Crowe dans wikipedia qui est pourtant dans le livre.
En conclusion, c’est un bon roman qui pousse à réfléchir sur le sens que l’on souhaite donner à notre vie.
Quand j’ai reçu l’offre de partenariat, on m’a proposé de faire gagner un exemplaire du livre sur le blog. Au début, j’avais pensé vous demander « Qu’est-ce que l’humour anglais à votre avis ? » Mais je me suis dis qu’une telle question un vendredi c’était un peu raide et qu’en plus après j’allais devoir choisir et que cela allait être pire. Donc j’ai cherché dans ma petite tête des questions à vous poser et comme je n’arrive pas à choisir il y a deux questions :
1) Combien de livres de poche de Nick Hornby sont sortis chez 10/18 ? en sachant que celui-là n’est pas un livre de poche car il coûte 19 euros. Vous pouvez trouver assez rapidement la réponse sur le site de 10/18 qui est tout joli maintenant qu’ils l’ont refait.
2) Sinéad O’Connor, présente sur la bande sonore de Nick Hornby, a un frère écrivain. Citez moi au moins un titre de lui.
En sachant que chez moi, il n’y a aucune main innocente pour faire un quelconque tirage au sort, le premier arrivé sera le premier (et le seul) servi !
Je précise qu’on ne m’a parlé d’aucune restriction : ni de pays, ni de blog ou pas blogs. Si vous gagnez, je vous enverrai un mail pour vous demandez vos coordonnées postales, que je les transmettrai à la fameuse Charlotte, qui les transmettra aux éditions 10/18 (tout ça pour que vous sachiez à qui vous donnez votre adresse).
D’autres avis
Ceux de Fashion, Lili Galipette, Ankya, Cocola, Herisson08, Ys, Cathulu, Tamara, Cuné …
Références
Juliet, Naked de Nick HORNBY – traduit de l’anglais par Christine Barbaste (10/18, 2010)
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