Voilà donc le livre de Maxence Fermine que la copine de mon frère m’a prêté (et je l’en remercie bien évidemment). Chronologiquement, Le violon noir vient juste après Neige : c’est le deuxième roman de Maxence Fermine.
Ce qui est drôle c’est qu’il a exactement la même idée de base que Neige mais sur un autre thème. Il a donc la structure en trois parties. Dans la première, on rencontre le héros qui est un incompris marginal. Dans ses rêves, ils songent à une femme. À la fin de cette partie, il rencontre un maître. Dans la deuxième partie, le maître parle d’une femme de son passé qui s’avère être la même que celle du héros. Dans la troisième partie, le maître meurt mais le héros arrive à aboutir à ses fins.
Pour rentrer plus dans les détails, Johannes Karelsky est un violoniste prodige dans sa jeunesse. Mais au fur et à mesure, il devient moins prodige et tombe dans l’oubli. Le violon reste cependant sa raison de vivre sauf qu’il ne joue plus pour un public. Il est appelé à servir Napoléon et faire la campagne d’Italie. Blessé au champ de bataille, laissé pour mort, il voit ou croit voir (et entendre) une femme avec une voix extraordinaire. À l’hôpital, il joue de la musique pour apaiser ses camarades. Il se retrouve à Venise en garnison et est logé chez l’habitant. Un homme nommé Erasmus qui bien sûr est luthier, ancien élève du fils de Stradivari. Il repère un violon noir. Erasmus lui parle alors de ce violon intimement lié à une femme à la voix extraordinaire dont il était tombé amoureux autrefois.
En lisant ce violon noir, j’ai mieux compris Neige. Là où j’avais trouvé les phrases de Neige courte, Maxence Fermine voulait symboliser la brièveté de l’haïku. Dans Le violon noir, les phrases se rallongent, il y a des ruptures de rythmes entre chaque partie comme dans les mouvements d’un morceau de musique classique. Chez Maxence Fermine, le travail d’écriture se fait sur le langage (les images sont en rapport ici à la musique) mais aussi sur le rythme. J’ai donc préféré Le violon noir à Neige, quoique très beau, qui m’a semblé plus maîtrisé dans le sens où l’écriture de l’auteur s’adapte plus à la musique qu’à l’haïku. Mais ce n’est que mon avis.
En conclusion, voilà encore un auteur que je vais continuer à lire. C’est un auteur qui doit évoluer entre chaque ouvrage et cela doit être intéressant de constater tout ça !
D’autres avis chez Je lis, tu lis, il lit.
Références
Le violon noir de Maxence FERMINE (Points, 2003)
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