La douce colombe est morte de Barbara Pym

Quatrième de couverture

Si Léonora, l’héroïne de ce roman, n’est pas encore vieille fille, elle est déjà consciente de jouer ses dernières cartes. Sa beauté et sa fortune lui ont valu des hommages qui se raréfient à présent. Hommages dont celle qui n’a plus rien d’une douce colombe a pourtant du mal à se passer. Elle jette alors son dévolu sur un jeune homme qui dérive cependant vers d’autres amours…

Mon avis

Il y a deux ans je vous aurais dit « Barbara Pym, qui c’est celle là ? » Depuis Lou, Keisha et Tamara sont passées par là ! (il ne faut qu’en même pas perdre de vue que Lilly n’ai pas sensible au charme de Barbara Pym et donc que si vous ne connaissez pas et que vous lisez, vous pourvez être déçue aussi). Enfin maintenant je sais qui c’est et je peux vous dire que c’est une lecture enthousiasmante. Pas dans le sens où c’est profond et où je me sens beaucoup plus intelligente mais dans le sens où c’est léger, cocasse, déluré et que j’ai beaucoup ri.

Là encore, je tiens à remercier le très très gentil auteur de la quatrième de couverture parce que pour lui quand on est une femme qui approche la cinquantaine (voir le début du chapitre 2) on n’est pas encore une vieille fille et donc rien n’est perdu (si ce monsieur pouvait venir voir ma voisine pour lui expliquer cela, ce ne sera pas mal). Léonora, notre héroïne, est donc une femme dans la fleur de l’âge pour qui rien n’est encore perdu même si elle a l’air très contente comme elle est. Elle a des vieux beaux qui vienne la voir pour lui offrir des fleurs, des repas chers, des bijoux. Elle a bien deux voisines un peu casse pied : une qui met la radio un peu trop fort (je connais ça : mes voisins ont une porte qui grince) et une qui s’est rabattue sur les chats après l’essai d’un mari pas très gentil. Léonora est riche, chic, ne supporte pas le négligé (l’archétype de la vieille fille mais ne le disons pas).

Mais un jour elle va aux enchères acheter un livre de fleurs (?) et elle s’évanouit après l’avoir remporté et fait les enchères elle-même (c’est une femme forte, mais petite nature quand même) . Là, deux beaux males viennent à son secours en se proposant de la sustanter. Deux antiquaires (je vous sens tout de suite un peu plus sceptique sur les deux beaux males) : un de vingt-cinq ans, James et un veuf d’une cinquantaine d’années, Humphrey. La voilà amoureuse (sans pour autant vouloir conclure dans un lit parce que c’est du plus mauvais goût), je vous laisse deviner de qui (il suffit de lire la quatrième de couverture) : de James bien évidemment (Humphrey est un peu dégouté mais s’accroche pour le jour où elle en aura marre). Le sentiment est plus ou moins réciproque même si cela reste pour le garçon très platonique : c’est un peu sa bonne amie, sa mère de remplacement … Tout ça est un peu confus dans sa tête.

Mais pour la bagatelle, James a Pheobe, l’opposé de Léonora, et puis Ned, un gentil américain. Parce que là aussi c’est un peu confus dans sa tête. Voilà Léonora partie dans une sorte d’entreprise de conquête et d’éloignement des rivaux. Pendant toute la lecture j’ai gardé le sourire aux lèvres en me disant « elle ne vas pas faire ça » et si si elle le faisait.

Seules les cinquante dernières pages du livre sont tristes parce que là Barbara Pym nous fait comprendre que oui la douce colombe est morte, et qu’elle est peut être devenue un peu vieille fille.

Livre lu dans le cadre du The Portrait of a Lady Swap de Lou et Titine.

Références

La douce colombe est morte de Barbara PYM (Christian Bourgois – collection Titres, 2007)


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