Quatrième de couverture
Publié anonymement en 1816, Emma est l’œuvre la plus aboutie de Jane Austen et l’un des classiques du roman anglais. Orpheline de mère, seule auprès d’un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s’est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille pauvre qu’elle a prise sous sa protection. Ce faisant, ne s’est-elle pas attribué un rôle qui n’est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des cœurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu’elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes. Autour d’Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour, et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie.
Mon avis
Je m’excuse pour les fautes et surtout auprès de The Story Book Girl avec qui je fais cette lecture commune (parce que j’aurais du publier le billet dans la journée et pas dans la soirée surtout que je l’ai fini il y a trois semaines ce livre). En effet, j’ai un cheval de troie sur mon portable que je n’ai pas réussi à enlever avec l’anti-virus (Bouh m’a porté la poisse) donc j’ai appelé mon expert en informatique, en la personne de mon frère, qui a pris le contrôle à distance (de chez lui) de mon PC et en échange il m’a prêté le sien, qui lui est resté à la maison, et qui est exactement le même mais avec une toute petite différence : j’ai un clavier anglais et lui un français. Alors si Jane Austen se transforme en Jqne Qusten merci de ne pas m’en tenir rigueur.
Après cette atermoiement tout personnel, passons à la lecture ! Emma est définitivement mon Jane Austen préféré juste à côté d’Orgueil et Préjugés. Et pourtant là aussi j’ai une histoire compliquée avec ce livre. En effet, c’est le premier Jane Austen que j’ai eu il y a dix ans dans la version 10/18. Et je l’avais abandonné à la page 78. Comme j’ai été plusieurs fois déçue par les traductions 10/18 (je reste persuadée que c’est pour ça que je n’ai pas aimé Mansfield Park : Angelitam et Nabokov (je vais lire le Bouquins qui vient de sortir avec ses critiques de livres anglais et russes c’est obligé) n’en pensent que le plus grand bien), je m’en suis rachetée un exemplaire au Livre de Poche dans la traduction de Pierre Nordon (en général, j’aime beaucoup son travail). Il n’y a pas photos je l’ai lu d’une traite.
Il y a particulièrement deux points qui m’ont beaucoup plu : le côté vie de village et l’histoire d’amour Emma/Mr. Knightley. En effet, la description de la vie provinciale de l’époque m’a beaucoup rappelé le roman d’Elizabeth Gaskell : Cranford. Parce que Jane Austen raconte le poids du quand-dira-t-on, de la pression des voisins, des rumeurs, du ragotage de bas étages. Même l’intrigue dans l’histoire d’amour entre Jane Fairfax et Frank Churchill (lui il m’a beaucoup fait rire parce que je l’ai trouvé godiche : le mot masculin ne me revient pas) m’a rappelé Femmes et filles d’Elizabeth Gaskell. Si ça ce n’est pas du plagiat par anticipation, Monsieur Bayard, je ne m’y connais pas !
Pour l’histoire d’amour, là aussi c’est une histoire qui n’appartient qu’à moi. Je ne connaissais pas l’histoire de Emma mais je m’attendais à l’histoire entre Emma et Mr. Knightley parce que j’ai acheté le Mr Knightley’s Diary de Amanda Grange quand je suis allée à Londres. Je tournais les pages en attendant le début de l’histoire, d’une déclaration enflammée et ça ne venait pas. Finalement, c’est ce qui fait d’Emma un roman à part dans l’œuvre de Jane Austen : l’histoire d’amour de l’héroïne n’est que secondaire alors que la description de la société est primordiale.
Bien sûr, tout cela ait fait dans un style tout austenien qui donne cette impression d’être au coin du feu avec une tasse de thé en train d’écouter une histoire d’une dame qui vous fait vivre les personnages sans avoir besoin de les connaître (et ce grâce à des descriptions fouillées).
Maintenant, je vais aller découvrir les adaptations et regarder comment ils ont représenté la différence d’âge entre Emma, 19 ans, et, Monsieur Knightley, 37 ans ! C’est mon côté commère.
Références
Emma de Jane AUSTEN – traduit de l’anglais par Pierre Nordon (Livre de Poche, 2008)
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