Cecile's Blog

Mansfield Park de Jane Austen

Quatrième de couverture

« On ne sait pratiquement rien d’elle, sinon quelques dates et les lieux où elle a vécu. Son iconographie est réduite à un portrait que fit d’elle sa soeur. Jane Austen (1775-1817) serait tombée dans l’oubli le plus total, n’étaient les six romans qu’elle écrivit, et qui sont parmi les plus étonnants du domaine romanesque anglais… Il ne s’y passe littéralement rien. Ils racontent principalement les rapports qui se tissent entre des demoiselles à marier et des épouseurs en puissance. Ils sont faits de dialogues et d’évocations brèves : mondanités, jardins, maisons de campagne, voilà pour le cadre.

La cérémonie du thé, la préparation et le déroulement des bals, voilà pour les événements majeurs. Et pourtant, avec une matière ‘une apparence si mince, Jane Austen a fasciné des lecteurs de la qualité de Virginia Woolf et de Henry James, et continue de fasciner un public important. »

Hubert Juin, Le Monde

Mon avis

J’ai une journée de retard pour mes devoirs parce que c’était une lecture commune pour le premier décembre mais c’est pas grave ! Au commencement, il y a trois soeurs (que nous désignerons par leur nom de femme mariée) :

  • Lady Bertram qui a fait un très beau mariage. Imaginez un baronnet. C’est une femme indolente, sans caractère, toute molle (l’avantage pour son mari est qu’elle est toujours d’accord avec lui et qu’elle ne s’inquiète jamais de rien),
  • Madame Norris qui s’est mariée avec un homme d’Église et qui a une obsession de l’économie qui chez elle, se transforme plutôt en rapacité. Elle est jalouse, envieuse … de tout le monde ! Cela en fait le personnage le plus détestable du roman,
  • Madame Price qui par un mariage inconsidéré s’est retrouvée pauvre et mère de neuf enfants.

Le roman débute par un acte de charité, celui de Sir Thomas Bertram et de Madame Norris (du moment que la charité ne se fait pas en perte pour elle…), de prendre un des enfants de madame Price en pension à Mansfield Park, demeure des Bertram (où madame Norris est tous les jours). Le choix se porte se porte sur le deuxième enfant, Fanny, alors âgée d’une dizaine d’années, le premier enfant étant un garçon William qui est en train de s’engager sur un bateau.

Fanny sera élevée avec ses deux cousines Maria et Julia et ses deux cousins Tom et Edmond. Elle ne vivra quand même pas sur un plan d’égalité avec la famille (merci madame Norris !), ce qui en fait une petite Cendrillon mais lui donne un caractère plus agréable. Seul Edmond la considère comme une soeur. On va suivre l’évolution de l’enfance au statut de « jeune gens » de tous les cousins pendant quelques chapitres qui constituent une sorte d’introduction au livre.

L’intrigue démarre vraiment quand monsieur Norris qui occupait le presbytère de Mansfield meurt. Le Docteur Grant vient s’y installer avec sa femme. Celle-ci, habituée à plus de gens, va héberger sa demi-soeur, Mary Crawford, et son demi-frère, Henry Crawford. Ceux-ci sont du même âge que les jeunes gens de Mansfield. Les habitants de Mansfield et du presbytère vont alors beaucoup se fréquenter. Il y aura alors de nombreuses amourettes qui se feront (mais ne se développeront pas forcément jusqu’au mariage).

J’ai trouvée cette première partie particulièrement ennuyeuse parce qu’il n’y a pas assez de personnages et du coup, on a l’impression qu’il tourne en rond dans leur grande demeure et ça fait pitié à force. Il y a deux autres personnages qui apparaissent cependant : monsieur Yates (qui incite les jeunes désoeuvrés à faire du théâtre et en plus dans une pièce un peu vulgaire pour l’époque et pour cette classe de la société) et monsieur Rushworth, futur mari de Maria et donc très jaloux de Henry Crawford.

La deuxième partie est un peu plus vivante, n’a pas réussi à rattraper les lenteurs de la première partie mais elle est plutôt intéressante à suivre. En effet, chacun va commencer à bouger : aller à Londres, rencontrer d’autres gens, aller à Porsmouth, il y a l’arrivée de William dont le personnage prend un peu plus de profondeur. Il y a donc une plus grande diversité de société qui rend le roman beaucoup plus agréable.

Pour le style de Jane Austen, j’ai été un peu déçue, à moins que cela ne vienne de la traduction, car même si elle dépeint très exactement la société de l’époque, il n’y a pas les petites touches un peu moqueuse que j’affectionne tant.

En conclusion, un avis en demi-teinte !

D’autres avis

J’ai lu ce livre dans le cadre d’une lecture commune avec Bouh (qui a fait ses devoirs en temps et en heure), George, Malou et Diane. Il y a d’autres avis sur blog-o-book. Il y a aussi Restling et sûrement d’autres du fait du challenge Jane Austen !

Références

Mansfield Park de Jane AUSTEN – traduit de l’anglais par Denise GETZLER (10/18, 1995)


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