J’ai lu plusieurs billets où on disait que la quatrième de couverture racontait tout le livre donc pour une fois, je ne la mets pas. Personnellement, elle ne me plait pas parce qu’elle insite sur des faits qui ne m’ont pas paru si important quand j’ai lu le livre et est un petit peu racoleuse à mon goût.
L’histoire du livre est assez simple. Laura arrive pour six mois dans une famille allemande (qui habite juste à côté du mur) comme jeune fille au pair. Elle quitte sa famille en deuil dans l’idée de se reconstruire elle et trouve une famille en pleine tourmente de la maladie.
Comme ça, l’intérêt de ce livre ne semble pas flagrant. Cependant, Brigitte Giraud développe son histoire d’une manière plutôt bonne. Dans un premier temps il y a tout l’aspect concernant le langage. Laura n’a que 17 ans et a quitté l’école avant le bac. Son niveau d’allemand est donc très scolaire. Il y a de très beau passage sur la gêne de ne comprendre qu’un mot dans une phrase, de ne pas saisir les nuances de niveau de langage, de vocabulaire (de ne pas saisir tout ce que peuve nous apporter les adjectifs, les adverbes). En ces temps de challenge Lire en VO, je me suis particulièrement identifiée à l’héroïne. Il n’y a pas que la compréhension de ce qui nous entoure mais aussi le problème de l’expression : les approximations qui entraînent les petits mensonges qui n’en sont pas vraiment…
Bien sûr, la maîtrise progressive de la langue va de paire avec la meilleure connaissance de la famille d’accueil et peut être une perte de sa propre famille laissée en France (notamment le fait que Laura n’arrive plus à comprendre son frère mais s’entend bien avec le fils de la famille). En sous-entendu se pose la question du deuil : comment se reconstruire après ? Seule en famille ?
L’ambiance générale du livre est celle d’une indolence triste (le premier mot qui m’était venu c’était d’hiver). Une ambiance que Laura ne comprend pas au début mais adopte au fur et à mesure.
Ce sont les deux aspects qui m’ont particulièrement plu dans ce livre que je ne regrette pas d’avoir lu.
Références
Une année étrangère de Brigitte GIRAUD (Stock, 2009)
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