Je me suis inscrite au challenge de Bladelor : Lire en VO. Il s’agit de lire 6 ou 12 ou plus de livres dans une langue étrangère. J’ai choisi l’anglais parce que mon russe est plutôt très scolaire et je ne me vois pas lire Anna Karénine en VO.
Pour vous situer mon niveau d’anglais (parce qu’en général c’est ce qui intéresse dans ce type de billet : la personne qui écris à quel niveau ? est-ce que moi aussi je peux comprendre), j’ai l’habitude de lire des articles scientifiques, plus exactement de mathématiques et c’est la seule chose que je lis couramment. Pour comprendre ces articles, il faut une très grande maitrise des mots de liaison (mais, ou, et, donc, or, ni, car et autres : donc c’est plus que facile) et surtout du franglais : les concepts sont tous traduits au mot à mot et les équations il n’y a pas plus universel. En plus, les articles sont en grande majorité écrit par des non-anglophones qui ont un peu près le même niveau. Par contre, quand j’essaye de lire un article d’actualité ou un classique, je ne comprends qu’un mot sur deux (et encore je suis généreuse). J’ai découvert récemment que je pouvais des livres modernes par contre (il n’y a que deux/trois mots dans une page que je connais pas mais j’en devine le sens). Ça c’est grâce à Jane Austen et ses « sequels ». En conclusion, je suis très très loin d’être billingue et mon niveau est scolaire … Ça vous donne une idée pour quand je vais vous dire que c’est un niveau d’anglais compliqué ou pas trop.
Quoi de plus simple pour lire un livre en anglais que de commencer par une BD. Si il y a un mot que vous ne comprenez pas, il y a le dessin !!! Donc, j’ai choisi une histoire que je connais : celle de l’assassinat de Mary Rogers. Oui, oui, rappelez vous je vous en ai déjà parlé pour la nouvelle de Poe. Ici, l’auteur reprend le fait divers, les protagonistes, l’enquête (baclée), les idées de Poe sur le sujet, la conclusion. Mais surtout à la fin, il donne une liste de questions qui n’ont toujours pas de réponse (comme si demain vous alliez à New York et que vous alliez enquêter). Dans l’ensemble, l’histoire est bien résumé et surtout bien mise en scène. Pour ce qui est du niveau d’anglais, il y a une trentaine de mots que je ne connaissais pas mais c’est une BD donc comme je vous le disais, les dessins expliquent le sens !
Par contre, le gros bémol que je mettrai c’est sur les dessins. Ils sont en noir en blanc (on ne devine pas trop je trouve à la couverture) et ils sont dessinés de telle manière que tout au long de ma lecture, j’ai eu envie de prendre mes crayons de couleur. Les femmes ont des moustaches de chat (peut être que c’était pour figurer les rides mais en tout cas c’est raté). Les expressions des visages sont trop accentué ; l’auteur ne met à mon gout pas assez en valeur les yeux. C’est important je pense de signaler que c’est à mon goût (d’européenne voir de française) et que c’est une bande dessinnée américaine (c’est donc peut être une adaptation au meurtre « victorien » des fameux comics).
En conclusion, une mise en perspective de l’histoire plutôt efficace mais desservie par les dessins. Dommage !
Références
The mystery of Mary Rogers de Rick Geary (A treasury of Victorian murder – ComicsLit, 2001)
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