Présentation de l’éditeur
Premier roman d’Enrique Serpa, Contrebande dépeint à merveille le monde turbulent et misérable de La Havane dans les années vingt. À travers l’agitation d’une foule de pêcheurs, prostituées, contrebandiers, enfants miséreux, on voit couver le feu qui embrasera l’île de Cuba où l’insolente fortune de quelques-uns nargue l’extrême dénuement de la plupart.
Contrebande, c’est aussi l’histoire d’un face-à-face entre le propriétaire de La Buena Ventura et Requin, le capitaine de bord, homme d’honneur et pirate à ses heures. S’instaure vite une atmosphère complexe, ambiguë, faite de mépris et de domination sur fond de fascination.
Publié en 1938, constamment réédité, Contrebando est considéré comme un classique de la littérature cubaine contemporaine.
« Vous êtes le meilleur romancier d’Amérique latine, et vous devez tout abandonner pour écrire des romans », disait Ernest Hemingway à Enrique Serpa en lui reprochant de consacrer trop de temps à son activité de journaliste. Quant à Eduardo Manet, qui signe la préface de cette traduction, il place dans hésiter Serpa aux côtés des plus grands, Carpentier, faulkner ou … Hemingway. Enrique Serpa (La Havane, 1900-1968) est traduit pour la première fois en français.
Mon avis
Mon libraire me parle de ce livre depuis début juin : « il va sortir fin août, il est vraiment très bien ». Comme je suis quelqu’un d’obéissant (et surtout pas très difficile à convaincre), j’ai été à la librairie fin août et je l’ai laissé trainer pendant un mois sur ma Pile À Lire (ce qui est peu par rapport à ma moyenne). Et bien je suis d’accord avec le libraire, il est vraiment trop bien ! Parfois le texte est un peu difficile car il y a beaucoup de termes descriptifs sur les bateaux et de noms de poissons, mais dans l’ensemble c’est très bon (à mon avis, en tout cas).
Comme il est dit dans la présentation de l’éditeur, cela parle du premier voyage de contrebande du Buena Ventura : du pourquoi (le poisson ne vaut rien et il faut bien manger) au retour de la livraison vu par le propriétaire du bateau, ancien ingénieur chimiste. Ses moments de doute, d’espoir, ses jalousies et son admiration pour Requin, le capitaine du bateau. C’est aussi l’occasion pour nous de découvrir le Cuba des années 20. Dans la manière de décrire, cela m’a rappelé Leonardo Padura (mais sûrement parce que je n’ai lu qu’un auteur cubain).
Il me reste à découvrir Alejo Carpentier… Vous connaissez ?
D’autres avis
Celui d’Amanda Meyre, d’Aurore …
Un lien
Une rencontre avec le traducteur.
Références
Contrebande de Enrique SERPA – roman traduit de l’espagnol (Cuba) par Claude Fell (Zulma, 2009)
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