Cecile's Blog

L'image dans le tapis d'Henry James

Quatrième de couverture

Dans tous les récits de Henry James, il y a une présence invisible et inquiétante. Pourtant, il ne s’agit pas toujours d’un fantôme. Il peut s’agir d’une présence plus terrible, plus déroutante et plus évanescente. C’est le cas de L’Image dans le tapis qui est construit comme un roman policier dont le coupable se révèle être l’enquêteur lui-même, le malheureux narrateur, coupable d’être le seul sur la piste de cette mystérieuse présence et de laisser le crime s’accomplir, coupable enfin de faire d’une oeuvre littéraire le coeur de son existence.

James écrit ici une des plus belles, mais aussi une des plus honnêtes mystifications littéraires jamais données en pâture aux critiques dont il veut se venger. Mais l’auteur se prend au jeu et la plaisanterie devient une quête métaphysique.

Mon avis

L’histoire : un critique littéraire est très fier du nouvel article qu’il vient de pondre sur le nouveau livre d’un auteur connu. Il se pique d’être un fin connaissance de l’oeuvre de cet auteur et d’aimer tout particulièrement ce dernier livre. Or, lors d’un week-end chez une amie, le critique rencontre ce fameux auteur et la fameuse amie lui met sous les yeux la critique dithyrambique… L’auteur en parle alors au critique et lui explique que l’article est assez commun à tous les autres. Personne n’a jamais compris l’ »intention générale » que l’auteur a voulu mettre dans son oeuvre. Commence alors une quête infernale pour le critique… Trouver cette fameuse intention générale. N’y arrivant pas il met au courant un de ces amis, qui lui met au courant sa future femme, et là c’est encore pire !

L’auteur laisse assez ouvert le dénouement… On peut penser plein de choses. Ce que j’en ai retiré, c’est que soit on ne peut jamais bien comprendre une oeuvre dans sa globalité, soit qu’on ne peut jamais comprendre les intentions de l’auteur (ça, je le savais déjà : chacun voit ce qu’il veut bien voir dans un livre), soit qu’il faut rester humble quand on fait la critique d’un livre… J’ai regretté de ne pas avoir assez de connaissances pour savoir si c’était autobiographie et j’avoue ne pas avoir vraiment saisie la préface en tout cas sur ce sujet…

C’était la première nouvelle d’Henry James que je lisais. J’ai trouvé qu’il y avait des passages un peu longs mais dans l’ensemble, le texte se lit comme un roman policier : va-t-il oui ou non découvrir cette fameuse intention générale ?

Un autre avis

Celui d’Amanda Meyre.

Références

L’image dans le tapis de Henry JAMES – traduit de l’anglais par Fabrice Hugot (Éditions du rocher – collection Motifs, 2009)


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