Résumé et présentation de l’auteur par l’éditeur
« L’arrivée d’un commandant insomniaque dans la famille Töt sème la zizanie et transforme leur vie paisible en véritable enfer ! Leur fils au front, les parents espèrent améliorer son sort en accueillant dignement son supérieur hiérarchique. Les Töt se plient dès lors à toutes les lubies de ce militaire excentrique. Quiproquos et situations totalement loufoques s’enchaînent dans une comédia acide à l’humour décalé. Sous ses dehors de farce villageoise, Les Boîtes est une petite merveille satirique dont les accents absurdes font écho aux horreurs insensées de la seconde guerre mondiale. István Örkény (1912-1979) commence à écrire dans les années 1930, mais c’est dans les années 1960 – après avoir été interdit pendant sept ans de publication suite à sa participation aux évènements de 1956 – qu’il devient une figure marquante de la littérature hongroise, publiant à la fois des romans, des nouvelles et du théâtre. Par son goût pour le grotesque, l’absurde, il s’apparente à des auteurs comme Ionesco ou Adamov. Mais il est aussi un fin observateur et critique de la société de son temps, ironique et méchamment drôle.«
Les premières pages
sont à lire ici.
Mon avis
Je vous le dis tout de suite : c’est un livre qu’il faut que vous lisiez. Il est tout simplement trop drôle (je l’ai lu avec le sourire au lèvre : dans le métro, les gens me regardaient comme si j’étais bizarre, allez savoir pourquoi …) : les successions de quiproquos, de malentendus les plus idiots les uns que les autres font tout le charme de ce court roman de 170 pages.
J’ai un peu pris peur quand j’ai vu qu’on pouvait apparenter l’auteur à Ionesco : je n’avais pas tout compris à La Cantatrice chauve ; je l’ai sûrement lu un peu jeune. L’auteur fait juste ce qu’il faut : l’accumulation de situations absurdes n’est pas lourde ; il n’y en a pas trop, comme ce qui se passe des fois pour les romans qui se veulent drôles.
L’histoire est très originale. On se prend de pitié pour la famille Töt martyrisée par le commandant Varró, d’autant plus qu’ils font tout ça pour rien puisque leur fils est mort au front (mais ils ne le savent pas à cause d’un facteur un peu fou qui jette les lettres tristes dans l’eau).
En résumé, pour moi c’est une très jolie découverte. Il existe des romans, et pas seulement des pièces de théâtre, absurdes. La littérature hongroise ne se résume pas à Imre Kertész et en plus les éditions Cambourakis que je ne connaissais pas (elles publient de très beaux petits livres) en publient un certain nombre.
Avez-vous des titres à me conseiller en littérature hongroise ? en « romans absurdes » ?
Références
Les boîtes de István ÖRKÉNY – traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba (Éditions Cambourakis, 2009)
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