Quatrième de couverture
Avant d’imaginer la figure monstrueuse de Dracula qui frappa tous les esprits, Bram Stoker (1847-1912) s’est essayé avec bonheur à distiller la peur dans ses nouvelles. En véritable géographe de l’intime, il transpose ses angoisses dans une multiplicité de décors et de genres : peur du spectre de la mort dans L’homme de Shorrox (inédit) ; peur éprouvé par un équipage avant l’attaque de cruels pirates malais dans La Palissade rouge ; imminence de l’engloutissement qui provoque les confessions de voyageurs dans La Crainte de la mort (inédit). Pour Stoker, la condition humaine est engluement dont seuls souffrance et héroïsme peuvent délivrer.
Mon avis
Découverte de Bram Stoker pour moi et je ressors enchantée de ce recueil de trois nouvelles. Ce n’est pas un coup de cœur mais l’écriture est agréable et ce sont des vrais nouvelles. Je rappelle que pour moi une « vraie » nouvelle c’est un nouvelle où les personnages sont décrits avec leurs traits principaux, où il y a une vrai chute (en gros, une nouvelle qui est un roman en plus court ; cela ne me plaît pas). Pour le coup, ces trois nouvelles qui composent ce recueil sont des vraies nouvelles.
Le texte de L’homme de Shorrox est plein d’humour. Il s’agit d’une sorte de farce irlandais. Un hôtelier est assassiné par erreur. On commence déjà à sourire par le ton employé par Bram Stoker pour nous décrire ça. La belle veuve, que tout le monde convoite, reste seule pour gérer l’hôtel. Un jour un Anglais, employé de Shorrox, arrive et demande la plus belle chambre. Manque de chance, elle est réservée par … un cadavre.
La Palissade rouge parle de la prise d’un fort malais de pirates par des anglais. Ce qui vaut dans cette nouvelle d’aventures, c’est la montée du suspense. On ressent la peur des marins … Haletant !
La Crainte de la mort n’est pas vraiment une nouvelle car elle est en réalité extraite des souvenirs de Bram Stoker des tournées américaines du Lyceum Theatre. La troupe a subit de nombreux phénomènes météorologiques dont par exemple, un train bloqué au milieu d’un fleuve (?). Les comédiens ont pensé qu’ils allaient mourir. Cela entraîne des confessions. Mais comme ce sont des comédiens leurs confessions sont plus des représentations. Bram Stoker s’en moque gentiment.
En conclusion, trois nouvelles aux styles différents qui donnent envie d’en savoir plus !
Livre lu dans le cadre du challenge « English Classics » de Karine:).
Références
L’homme de Shorrox suivi de La Palissade Rouge et de Dans la crainte de la mort de Bram STOKER – traduit de l’anglais par Jean-Pierre Krémer – postface par Alain Pozzuli (Éditions Mille et une nuits, 2001)
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