J’ai acheté ce livre au mois de mars, car LibraryThing me le conseillait (je ne sais plus à cause de quel livre par contre). J’ai décidé de le lire maintenant car je suis en train de regarder la série Grantchester. Je ne sais pas si vous connaissez cette série mais de toute manière je vais vous en faire un petit résumé. Sydney Chambers, pasteur dans la ville de Granchester (tout près de Cambridge), est revenu il y a sept ans de la Seconde Guerre mondiale, traumatisé comme beaucoup (il fait encore des cauchemars) mais la vie semble reprendre le dessus pour lui. Il est amoureux de Amanda Kendall, qui vient d’ailleurs lui rendre visite toutes les semaines depuis Londres. Sauf que les choses vont commencer à changer car Amanda va se marier (et le mari est jaloux d’une telle complicité). Pourtant, Sydney a de quoi faire : il est beau (mais vraiment beau) et très gentil donc tout le monde se confie à lui. Et comme on est en Angleterre, il y a des meurtres partout ! Il va donc enquêter car un pasteur se voit confier les plus sombres secrets. Il assiste avec brio Geordie Keating, un policier de métier, qui le prend pour collègue mais le considère surtout comme un ami. Au passage, je précise que cette série est aussi une série de livre de James Runcie.
J’en viens au livre maintenant. On est en 1920. Tom Birkin, rescapé de la Première Guerre mondiale, vient accomplir un travail de restauration dans l’église d’Oxgodby, après s’être fait quitté par sa femme, Vinnie. Une vieille femme a en effet laissé un legs pour que des recherches soient effectuées : à l’église, où elle supposait qu’une fresque monumentale était recouverte de chaux et dans un champ à côté, où elle supposait qu’un très ancien ancêtre était enterré à côté du cimetière (car il s’était déshonoré). Ce n’est pas Tom Birkin qui va accomplir ce deuxième travail, mais un deuxième rescapé de la Grande Guerre, Charles Moon, archéologue. Celui-ci ne va en fait pas chercher l’ancêtre mais mettre au jour un plus ancien vestige qui lui permettra de publier. Les deux hommes vont tout de suite sympathiser, tout en restant très solitaire dans leur travail.
Pourtant, Tom Birkin va s’attirer la sympathie des habitants du petit village, particulièrement de la famille du chef de gare, les Ellerbeck, et de la femme du pasteur, Alice Keach. Ainsi il va participer au sermon du dimanche de l’église « concurrente » de celle où il travail, arbitrer des matchs sportifs, participer aux fêtes du village … Il va s’intégrer entièrement dans la vie du village. Cela lui permet de se « remettre » psychologiquement des évènements qu’il a vécus. On voit bien les traumatismes de la guerre sur Moon et Birkin (surtout que ce dernier en garde des traces physiques) mais surtout la vie d’un petit village anglais à cette époque est extrêmement bien retranscrit.
Tom Birkin, 50 ans plus tard, est le narrateur de cette histoire, où il se rappelle ce « merveilleux été ». Il le raconte par petits épisodes, petites touches cocasses, drôles et tendres. On retrouve un peu l’atmosphère de Cranford et de tous ces romans décrivant le fameux petit village anglais. Il n’y a pas de meurtre, pas vraiment d’histoire mais l’auteur réussi à baigner le lecteur dans cette atmosphère. On sent le petit brin de soleil, la lumière, la légère brise, la campagne, la joie de vivre toute simple … toutes ces petites choses qu’on se sent dans ce livre comme chez soi, bien. C’est pour cela que ce livre et la série Grantchester font écho en moi.
Références
Un mois à la campagne de James Lloyd CARR – roman traduit de l’anglais par Pierre Girard (Actes Sud, 1992)
Laisser un commentaire