Il s’agit du tome 3 de la série des Kate Ivory, série se passant à Oxford. Le lieu de l’action n’est pas anodin dans mon choix de lire ce livre bien évidemment.
Kate Ivory est écrivaine à Oxford mais elle ne fait pas partie du monde académique, duquel elle est plutôt très éloignée. Elle est habillée comme tout le monde (je me la suis imaginée en C&A) et est une jeune femme très dynamique et volontaire, vivant plutôt dans l’action que dans la réflexion. Pour être franche, elle est tout de même proche du monde académique vu que depuis quelques mois, elle sort avec Liam, un professeur de musique du Leicester College. Kate Ivory, malgré toutes ses activités, est en train de réfléchir à son prochain roman sur les soeurs Ternan, Maria et Ellen. Pour ceux qui l’ignorent (comme moi avant), Ellen Ternan, dite Nelly, était la muse de Dickens. Pour pimenter son livre (et surtout méliorer ses ventes), Kate cherche quelque chose de croustillant à se mettre sous la dent comme par exemple un enfant naturel avec Nelly. Pour cela, elle compte sur une universitaire, Olivia Blacket, appartenant aussi au Leicester College car cette dernière vient juste de mettre la main sur la correspondance entre les deux sœurs et est en train de la retranscrire.
Kate cherche donc à la rencontrer. Le problème est que Olivia Blacket a de nombreux problèmes personnels. Liam (oui, oui, le même Liam) n’est pas prêt à lui donner autant d’amour qu’elle en aurait besoin. De plus, elle aimerait beaucoup avoir un enfant. Son supérieur la harcèle avec son chien pour essayer de récupérer la correspondance et plublier en son nom. Forcément, quand elle prend connaissance de la demande de Kate, Olivia refuse la rencontre. L’écrivaine ne se laisse pas faire. Après une approche gentille (aller de force au domicile de la dame), elle tente le vol au bureau du collège. Olivia sera retrouvée morte peu de temps après, dans son bureau. L’enquête, menée séparément par Kate et par la police, montrera que beaucoup de gens avaient des raisons de tuer Olivia.
J’ai beaucoup aimé ce livre. Pour être honnête, l’enquête ne casse pas trois pattes à un canard. Au bout de 100 pages, on se doute du dénouement même si le pourquoi du meurtre est plus surprenant.
Ce qui fait le charme du livre, c’est le cadre et l’héroïne car l’auteur adopte un point de vue particulier pour un roman sur Oxford. On se promène dans les quartiers d’Oxford et dans le centre-ville plutôt que dans les collèges. On trouve plus les « vrais gens » que les universitaires. C’est ce qu’incarne plus ou moins Kate aussi. En prenant une héroïne moins érudite que l’inspecteur Morse de Colin Dexter, Veronica Stallwood démystifie un peu la ville, en tout cas à mes yeux. Kate analyse les universitaires comme des extra-terrestres qui vivent dans un autre monde avec des coutumes plus bizarres les unes que les autres. Elle essaye tant bien que mal de les apprivoiser.
En résumé, une petite lecture bien agréable.
Références
Oxford Mourning de Veronica STALLWOOD (Headline, 2005)
Première parution en 1995
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