Quatrième de couverture
"Appartenance revêt la forme d'un journal intime, celui de Jack, un homme d'une tentaine d'années, sans vocation ni qualification particulière, un Ecossais d'Edimbourg qui, avec Anna, sa petite amie, a décidé de tout quitter pour un petit boulot de gardien dans une résidence d'une station huppée des Alpes françaises.
Le couple semble passionnément amoureux et profite pleinement des commodités des lieux car les appartements sont désertés en raison du mauvais temps. Arrive cependant un soir un couple en Ferrari rouge : un homme d'âge mur accompagné d'une jeune fille aux cheveux multicolores, Thérèse. Elle pourrait être sa fille.
Au court de la nuit, l'homme meurt en tombant accidentellement du balcon.
Thérèse, choquée, recherche la protection d'Anna et de Jack, ce qui ne va pas manquer d'attiser certaines tensions au sein du couple. Après avoir répondu aux questions de la police, Thérèse part de son côté, non sans avoir laissé à Jack son adresse parisienne, et celui-ci quitte la résidence avec Anna pour retourner en Ecosse. Mais ces personnages ne se satisferont pas d'un destin aussi sage …
L'écriture de Ron Butlin, sèche, précise, est d'une violence redoutable. Ildécrit l'odyssée infernale d'êtrs qui recherchent désespérément le lieu auquel ils appartienent. Plongés dans un monde que menacentle terrorisme et les catastrophes climatiques, ilsvont jusqu'au bout de leur nuit intime, quitte à perdre tout rapport à l'univers social."
Mon avis
C'est le deuxième livre écossais que je lisais après Sois près de moi de Andrew O'Hagan. Je me suis dit : "les Ecossais sont des gens d'une tristesse et d'une mélancolie incommensurables". Là aussi, il est question de personnes paumées, qui se cherchent … Il n'y a pas un seul personnage qui soit vraiment heureux (je suis méchante : à un moment deux personnages vont complètement changer, essayent de retrouver le "monde exterieur" mais on ne sait pas comment ça se termine) A un moment, Thérèse et Jack vont aller en Espagne dans, ils le pensent, une sorte de paradis hippie mais cette expérience va rapidement tourner au cauchemard. Ils ne rencontrent que des personnes aussi paumées qu'eux. Ils vont alors perdre tout lien avec le reste des gens et même le lien entre eux.
En gros, dans ce roman, il n'y a personnes content d'être là ou il est ou même d'être en vie. Il n'y pas de happy end non plus. C'est un roman très fort, très violent. Je pense aussi, comme il est dit dans la quatrième de couverture, que c'est dû au style de l'auteur : il y a contraste entre l'histoire et l'écriture nette et sans pathos de Ron Butlin. Par contre, c'est un roman qui vous plombe votre journée. A déconseiller aux gens déprimés !
Références
Appartenance de Ron BUTLIN – traduit de l'anglais par Brice Matthieussent (Stock – La Cosmopolite, 2008)
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