Quatrième de couverture
Londres, avril 1871 : le jeune Sherlock Holmes reçoit une visite inattendue : celle d’un certain Karl Marx, chef de l’Internationale, traqué par un tueur fou à la solde de Thiers et de Bismarck. Holmes accepte de rechercher l’assassin, échappe à son tour de justesse à un attentat. La traque s’engage à Londres, se poursuit à Paris, en plein printemps communard…
Mon avis
Alexis Lecaye, pour situer, c’est celui qui a créé Julie Lescaut. Je ne sais pas si pour vous c’est gage de qualité mais sachez juste que ce livre-ci est génial. C’est un excellent pastiche des aventures de Sherlock Holmes (il m’a fait passer un excellent dimanche en tout cas).
L’histoire est racontée par Sherlock Holmes lui-même durant sa vieillesse (en tout cas je suppose), Watson n’est pas mentionné (on parle seulement d’un biographe). L’aventure en elle-même se passe avant la rencontre avec Watson, il s’agit d’une des premières de Sherlock Holmes. On le découvre plus empreint à utiliser ses poings que sa tête, plus sujet à suivre ses sentiments et ses impulsions que les déductions de son génial cerveau. Alexis Lecaye nous dépeint donc un Holmes jeune et fougueux, très humain et très masculin aussi. Je trouve que cela marche bien (j’ai beaucoup souri) parce que justement l’auteur n’a pas cherché à faire du Conan Doyle et finalement arrive à faire quelque chose d’assez neuf.
Outre la vision de Sherlock Holmes qui nous est proposée, ce qui m’a beaucoup plu c’est tous les éléments biographiques sur Karl Marx. Je ne savais pas par exemple que la fille de Karl Marx, Laura, était mariée avec Paul Lafargue, qu’il s’était réfugiée un long moment à Londres (qu’il habitait dans une villa à ce moment là), que Friedrich Engels l’avait suivi (il est appelé Fred dans le livre …) D’un autre je n’ai pas vérifié que ces éléments étaient vrais. Il y a aussi la reconstitution de Paris lors de la Commune, les souterrains, les difficultés de la vie, les massacres lors de la fin de la Commune, les tensions, les catacombes …
Si on ajoute à tout ça une fin dont je ne me suis pas doutée (en tout cas, le pourquoi de la tentative d’assassinat), on voit que finalement tout m’a plu dans ce livre ! Malheureusement, le deuxième d’Alexis Lecaye, Einstein et Sherlock Holmes, est dans ma PAL mais à Paris …
Références
Marx et Sherlock Holmes d’Alexis LECAYE (Fayard noir, 1981)
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