Quatrième de couverture
Ce « Testament », c’est un peu la grandeur et la décadence d’un esprit brillant, insolent et révolutionnaire, brisé par le scandale et l’hypocrisie et qui découvre l’horreur de la pauvreté et de la mise à l’index. Peter Ackroyd nous restitue sa fin tragique avec une fidélité remarquable, aussi bien dans l’écriture que dans la biographie.
Le Quotidien de Paris, 14 août 1984.
Mon avis
Il s’agit du journal de l’année 1900 d’Oscar Wilde, dernière année de la vie de l’auteur. Oscar Wilde est sorti de prison, a émigré à Paris , vit dans la pauvreté, au crochet de ses « amis ». Son séjour en prison l’a fait se retourner sur sa vie, sur ses amis, sur sa manière d’envisager sa relation aux autres.
Je ne m’y connais pas assez en Oscar Wilde pour pouvoir parler ni de le véracité du propos (c’est-à-dire si la vie de l’auteur est bien rendue), ni si le style aurait pu être celui d’Oscar Wilde (je n’ai pas encore lu De Profundis ou La balade de la geôle de Reading).
Peter Ackroyd nous livre donc sa lecture de la vie d’Oscar Wilde (il a la même que Martin Page dans sa préface de Remarquables Assassinats, qui vient de paraître chez Arléa). Je trouve qu’elle est très intéressante puisqu’elle correspond à un Oscar Wilde qui a cherché à se fuir toute sa vie, un petit garçon effacé et solitaire qui est devenu la coqueluche du Londres fin XIXième siècle pour pouvoir vivre dans ce monde. Peter Ackroyd montre aussi un homme qui sait faire un bilan de sa vie, se rendre compte de ses erreurs, d’un homme lucide sur son époque aussi. Le drame est que finalement il restera prisonnier de son image publique, ses amis ne cherchant jamais à le comprendre.
Finalement, Oscar Wilde devient un personnage touchant alors que dans les romans de Gyles Brandreth le dépeigne comme un personnage diablement intelligent. Maintenant, je vais lire De profundis et le livre sur son procès paru chez Stock et la biographie de Frédéric Ferney. Et voilà comment je fais augmenter ma PAL !
Références
Le testament d’Oscar Wilde de Peter ACKROYD – traduit de l’anglais par Georges-Michel Sarotte (10/18, 1991)
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