Présentation de l’éditeur
Sherlock Holmes et le Dr Watson : deux personnages mythiques de la littérature policière, mais demeurés mystérieux à bien des égard. Si l’on n’ignore rien des remarquables capacités cérébrales de Holmes, ni de l’indéfectible révérence de Watson pour les aptitudes du grand détective, en revanche la vie plus intime des deux amis reste une énigme… Endossant à son tour le rôle de détective, June Thomson traque au cœur du « canon », tout indice, aussi ténu soit-il, susceptible de répondre aux questions que se sont toujours posées les amateurs.
Elle nous livre ainsi, dans ce roman policier pas comme les autres, quantité d’informations précieuses et de théories passionnantes qui, tout en célébrant les liens qui unissaient les deux hommes, reconstituent de manière convaincante deux existences chargées de mystère.
Mon avis
Le premier chapitre m’a complètement traumatisé. Pour June Thomson, Sherlock Holmes est maniaco-dépressif parce qu’il alterne période dépressive et période d’euphorie. Pour June Thomson, comme pour beaucoup dans ce monde, on n’a pas le droit d’être différent et cela me choque progondément. Expliquer cette différence par un problème psychiatrique me choque encore plus. Après bien sûr, il faut que cela provienne de la famille, d’une mère absente (qui a traumatisée les deux enfants qu’étaient Sherlock et Mycroft) …, que Sherlock avaient des jeux très particuliers pour son âge … Je trouve que le premier chapitre c’est du cliché, de la psychologie (de la psychiatrie même) de comptoir et que cela n’aurait pas du être écrit.
Comme je suis quelqu’un qui ne se décourage pas au premier chapitre (et puis que j’ai un peu acheté le livre et que ce n’est donc pas pour en lire un chapitre), j’ai lu la suite et là j’ai beaucoup aimé : la manière (Matilda me désapprouvera sûrement) et le contenu. Le contenu est pour moi original, puisque pour une fois, on ne s’intéresse pas à Holmes mais à Watson et c’est à travers ses relations que l’on découvre Holmes (ce qui est logique par rapport au canon). June Thomson nous livre même le nom de la deuxième femme de Watson (en tout cas sa théorie à elle). Holmes en prend pour son grade (mais moins que dans le premier chapitre tout de même) alors que Watson est encensé. L’ »enquête » de June Thomson se base sur le canon mais aussi sur les théories des différents holmésiens (quand c’est le cas c’est précisé, pas pour le canon par contre). June Thomson hésite entre le roman (écrire la vie de Watson) et l’essai (citer la page du canon à laquelle elle fait référence), cela peut donner lieu à certaines imprécisions, à une certaine impression de flottement. Il ne faut pas cependant perdre de vue (et c’est précisé dans l’introduction) que June Thomson nous livre sa théorie et non LA théorie. D’autres l’ont fait avant elle, et d’autres l’ont fait et le feront après elle ; elle a cependant le mérite comme je l’ai déjà dit de l’avoir écrit du point de vue de Watson.
La lecture de ce livre est très intéressante et apporte une chose : l’envie de relire entièrement le canon et de faire SA propre théorie.
Références
Watson et Holmes de June THOMSON – traduit de l’anglais par Pascal Aubin (Éditions du Masque, 1996)
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