Quatrième de couverture
Eva reçoit un jour une lettre adressée à sa défunte mère dans laquelle figurent le nom d’un homme, Joachim Riegel, celui de l’hôtel Polski à Varsovie et une année, 1943. C’est par cette missive qu’elle découvre que sa mère était juive et que c’est Joachim, un Allemand, qui l’a sauvée de la violence meurtrière nazie et que c’est Joachim, un Allemand, qui l’a sauvée de la violence meurtrière nazie parce qu’il en était tombé éperdument amoureux. Eva se rendra sur les lieux de la rencontre pour faire la connaissance de Heinrich, le fils de Joachim.
Tecia Werbowski a écrit huit romans, des nouvelles et un essai. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues et adaptées pour le théâtre, la radio et la télévision. Née à Lwów, en Pologne, pragoise dans l’âme, elle habite au Canada depuis 1968 et vit entre Montréal et Prague.
Mon avis
Tecia Werbowski est quelqu’un de cosmopolite, cela se voit à sa biographie (et à sa bibliographie aussi d’ailleurs). C’est typiquement le type d’auteurs pour lequel je ne sais pas dans quelle casse ranger leurs écrits. D’habitude, je le vois à l’écriture, au type d’histoire choisie. En général, je ne me base pas sur le lieux de naissance car cela ne veut souvent rien dire.
Au thème, j’aurais dit que Tecia Werbowski écrivait de la littérature tchèque (ou plus généralement des pays d’Europe de l’Est) : un mélange de passé et de présent, un passé qui interagit fortement sur le présent, le thème des amoureux que tout oppose ou plutôt que le contexte veut opposer. Puis à la lecture, on se rend compte que Tecia Werbowski aborde ce thème de manière très anglo-saxonne (mais entendons-nous bien ce n’est pas fait de manière superficielle). Le passé sert de fond, l’hôtel Polski de cadre. Le plus important est de savoir si Eva, pas très heureuse dans la vie, et Heinrich tout aussi pas très très heureux dans sa vie, vont reproduire la vie de leurs parents ou tout du moins vont-ils être capable de vivre, au moins un moment, une vie plus exaltante, moins routinière. On ne parle pas des fantômes du passé pour élucider des pseudo-problèmes, on ne parle pas de secrets de famille inavouable. Comme le dit la quatrième de couverture, il y a de la légèreté et de la grâce dans l’écriture de Tecia Werbowski ; elle dit les choses sans avoir l’air d’y toucher. Finalement, au vu du résumé de l’éditeur, on obtient un livre inclassable, un livre auquel on ne peut pas s’attendre avant de l’avoir lu. Comme quoi, en littérature, il est très difficile de mettre les choses dans des petites cases.
C’est une jolie découverte pour moi ; je la dois à Lou et à Malice.
Références
Hôtel Polski de Tecia WERBOWSKI – traduit de l’anglais par Christine Le Boeuf (Les allusifs, 2008)
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