Cecile's Blog

Le bras flétri de Thomas Hardy

 

Je sais ce que vous vous dites : "Thomas Hardy, encore !!!" Ma réponse est : Eh oui ! Après avoir regardé sur Place des libraires, j'ai vu qu'il y avait une librairie à Paris où il y avait plein de Thomas Hardy. J'y suis allée et j'ai trouvé cette petite nouvelle d'une soixantaine de pages. Le livre n'était pas découpé. J'ai donc sorti mon coupe-papier et pour une fois je n'ai pas démoli la moitié du bouquin en tentant de l'ouvrir. Je fais des progrès. Après avoir fini toutes ces activités préalables (se procurer le livre, l'ouvrir : la lecture ça se mérite), j'ai enfin pu me lancer dans cette nouvelle.

Si vous êtes déprimé, ne lisez pas ce Bras flétri : c'est le pire que j'ai lu pour l'instant. Pas de happy end même pour celle qui était innocente. Ici, quatre personnages principaux : Rhoda Brook et son fils, le fermier Lodge et sa toute nouvelle et jolie femme Gertrude. Le secret qu'il y a entre tout ces personnages : le fils de Rhoda est aussi le fils du fermier Lodge. Personne n'a pensé à prévenir la pauvre Gertrude sur qui la rancune de Rhoda va s'exercer. Là aussi quelque chose de nouveau chez Thomas Hardy (en tout cas pour moi) ; sa rancune va s'exercer en rêve : il va y avoir une part de surnaturel dans l'affaire. Gertrude va apparaître dans le rêve de Rhoda. Celle-ci va l'attraper par le bras et faire une marque. Dans la réalité, Gertrude va avoir des marques sur ce bras et il va se flétrir. Son mari va la délaisser (comprenez, elle n'est plus aussi jolie qu'avant) ; Rhoda s'en veut du mal qu'elle a fait à cette femme et du coup s'enfuit.

Six ans passent… Gertrude va trouver un moyen de se soigner chez un guérisseur qu'elle va voir en secret de son mari. Vous vous en doutez, chez Thomas Hardy, on ne s'en sort pas si facilement. Pour vous permettre de mieux vous rendre compte : trois personnages sur quatre meurt et le quatrième ne termine pas en bon état. 

Ce qui est intéressant dans cette nouvelle, c'est surtout les aspects maraboutage, croyances populaires … auxquels Thomas Hardy semble accorder une grande importance. Une facette de lui que je ne connaissais pas. C'est donc un texte à lire, si vous savez magner le coupe-papier bien évidemment !

Références

Le bras flétri de Thomas HARDY – traduit de l'anglais par Josie Salesse-Lavergne (L'Échoppe, 1993)


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