Ce livre me paraissait très très énigmatique. Pourquoi Emmanuel Kant le philosophe avait écrit sur un aliment qui lui avait cassé une dent. Heureusement le libraire est intervenu pour que je puisse bien comprendre l'histoire (au passage, je me permets de le remercier). D'abord c'est Hermann pas Emmanuel ! Nous voilà donc un peu rassurés. Les brötchens c'est les petits pains allemands que le chien Rex, celui de la série télé (on voit tout de suite à quel niveau de culture général je suis…), s'enfile comme des saucisses. Ici, c'est l'histoire d'un comptable et pas d'un chien qui est accro aux brötchens. Bonheur suprême, il vient d'emménager à côté d'un boulanger psychopathe dont c'est la spécialité (pas comme au Konsum où c'est pas bon du tout). Il faut faire la queue très tôt le matin où on est obligé de subir les commérages et discussions en tout genre. Une fois arrivée dans la boutique, il ne faut pas rendre jaloux le boulanger en faisant les yeux doux à la boulangère : le comptable sachant compter s'invente donc une relation à trois. Le problème de ce type de relation c'est que ça coute vite très cher ! Un jour, le boulanger propose au comptable qu'il croit libraire (les commérages ne sont pas toujours exacts) un marché… Et là ça devient très rocambolesque. C'est drôle, d'une écriture enlevée. On y passe un très bon moment de lecture !
C'est seulement le deuxième texte de l'auteur qui est traduit en français. Ce récit date de 1981 mais est seulement traduit maintenant "sur les conseils de Leïla Pellissier". Il y aussi L'amphithéâtre paru en 1970 chez Gallimard.
D'autres avis
Ceux de Michel Sender, Pages à pages, Le livraire, de Marie-Françoise, Léthée …
Références
Parfois les brötchen croquent sous la dent de Hermann KANT – traduit de l'allemand par Leïla Pellissier et Frank Sievers (Autrement, 2009)
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