Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit sur le blog. Un mois et demi, en gros. Cela s’explique par le fait que j’ai été malade pendant un mois. J’ai été deux fois chez le médecin, qui m’a diagnostiqué les deux fois une pharyngite (donc ce n’est pas grave) et donné les mêmes médicaments qui ne m’ont pas soignée … Pendant un mois, j’ai donc toussé tout ce que j’ai pu et me suis mouchée beaucoup, beaucoup. La solution est venue de ma pharmacienne et de l’ancienne collègue de ma mère qui m’ont conseillé des trucs qui m’ont presque guéri. Je tousse encore mais beaucoup, beaucoup moins.
Vous vous doutez que mon rythme de lecture en a forcément pâti. Pour cette année 2017, je me suis fixé une sorte de challenge de lecture (qui continuera tant que je ne l’ai pas lu) : lire 12 livres qui me font peur, par leur taille ou leur réputation. Mon objectif est d’avoir au moins une chose qui avance dans ma vie. Je n’ai pas eu une bonne année 2016 au niveau professionnel (et personnel, ce n’était pas lumineux non plus) mais par contre mon année de lecture a vraiment été bonne. J’ai lu le même nombre de livres que d’habitude, j’ai diversifié mes lectures, lu des essais et documents, lu en anglais et en allemand… Quand je regarde ma liste de livres lus, je ne rougis pas. Malgré cela, je n’ai toujours pas lu les livres dont j’ai honte de dire que je ne les ai pas lus, ceux qui font que j’envie tous les gens qui déclarent les avoir lus (sur YouTube ou sur les blogs), avec l’impression d’être une lectrice incomplète.
J’ai choisi ces 12 livres au hasard (il n’y a pas que 12 livres qui me font peur), dans ma PAL, en suivant une idée exposée dans le livre The Year Of Reading Dangerously de Andy Miller. Dans ce livre, l’auteur, qui travaille tout de même dans une maison d’éditions, racontait comment il ne prenait plus le temps de lire ou de relire des livres qui lui tenaient à cœur (pas forcément parce que c’était de la grande littérature). Il faisait remarquer que sa vie passait, mais que tout cela représentait un projet inachevé. Pour changer cela, il avait fait une liste de 12 livres (qui sont devenus 50) et avait pris la décision de tout simplement lire ces livres, les uns après les autres en essayant d’en lire au moins 50 pages par jour.
C’est un peu stakhanoviste comme méthode mais je me reconnais un peu là-dedans. Je suis une grande procrastinatrice devant l’éternel, et peut-être un peu perfectionniste. J’attends toujours le moment parfait, qui ne viendra jamais, pour faire quelque chose (au travail, cela se traduit par le fait qu’il faille comprendre parfaitement le sujet avant d’en parler ou d’être satisfait de ce qu’on a fait). Pour les livres, c’est un peu pareil. J’attends une sorte de moment idéal, où je serais complètement détendu, pendant lequel je pourrais me consacrer entièrement à ma lecture, qui sera alors forcément un moment merveilleux. Après avoir lu quelques livres sur le sujet (je n’ai pas pu me contenter d’un), je me rends bien compte que ce moment n’arrivera jamais et que le mieux est tout de même d’avancer, pas forcément vite mais peut-être par petites marches pour enfin arriver à quelque chose.
Dans mon cas, cela a donc donné 12 livres, que je lis en parallèle avec les autres. J’essaie de tenir un rythme de 50 pages mais je ne me force pas. Si je suis fatiguée, je ne vais pas lire autant mais au moins un chapitre. Tout cela pour dire que c’est un projet qui me tient à cœur et je l’ai donc privilégié quand j’étais malade. J’ai donc consacré une grosse partie de mon mois de janvier à Crime et Châtiment de Fiodor Dostoievski. Ce fut un très grand bonheur de lecture. Tout ce que je m’imaginais sur l’écriture (sur la difficulté ou l’illisibilité), sur l’histoire à partir de ce que j’avais entendu ou lu était totalement différent. Sauf que moi, petite lectrice, je ne vais pas faire un billet sur Crime et Châtiment (il y a un billet fascinant d’une lectrice qui fait une analyse très complète des thèmes sous-jacents au roman). Forcément, je n’avais pas assez de matière pour faire d’autres billets. Je ne lisais que ce livre-là !
Au mois de février, je lis Anna Karénine de Tolstoï. Cela avance plus lentement, mais à chaque fois que je me plonge dans ce livre, j’ai l’impression de retrouver ma famille (russe du 19ième siècle mais quand même). Là encore, je suis surprise par la narration et à l’histoire qui ne corresponde ni l’une ni l’autre à ce que j’avais lu ou entendu. Par contre, comme je suis beaucoup moins malade, je lis quand même un peu plus (il y a quand même des BD mais elles sont absolument géniales, donc j’aimerais en parler).
Ce qui explique mon silence de ce mois de février, c’est tout simplement la préparation de mon examen d’allemand qui a eu lieu samedi. J’ai donc l’esprit un peu plus léger maintenant (même si les résultats ne sont que dans trois semaines). Du coup, vous risquez aussi d’avoir au moins un billet sur deux romans policiers en allemand (que j’ai lu pour préparer la partie compréhension écrite de l’examen).
J’espère que chez vous, tout va bien.
Cécile
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