Je dois faire pour le cours d’allemand de samedi une présentation d’un livre. J’ai choisi celui-là après de très grandes réflexions et ce pour plusieurs raisons.
On n’était pas obligé de choisir un livre en allemand mais vu qu’à chaque fois que je parle des livres aux gens IRL (aux gens qui ne lisent pas je précise), il me considère comme une folle et me demande pourquoi j’ai lu cela. J’en ai déduis à force que c’est tout simplement que je ne savais pas résumer parce que je me contente de raconter l’action et je donne mes sentiments sur la lecture après alors qu’un livre n’est pas que actions et donc les gens ne peuvent pas se rendre compte de pourquoi il faut le lire.
Donc j’ai choisi un livre en allemand parce que je me suis dit qu’on ne me poserait pas la question et que si on me pose la question, je pourrais dire « mais pour apprendre du vocabulaire, voyons » alors qu’en réalité, je prends des livres au hasard à la bibliothèque et que si cela me plaît, je lis et si cela ne me plait pas, je rends. J’ai remarqué que chez les gens qui ne lisent pas, le rapport aux livres de bibliothèque est beaucoup plus compliqué, plus complexé même. Il faut lire tous les livres qu’on emprunte comme s’ils allaient disparaître, même s’ils seront encore disponibles dans un an (c’est cela qui est bien avec la bibliothèque). En plus, ce sont des livres qui ne remplissent pas la maison.
J’ai pris une BD parce que je ne voulais pas prendre un livre simplifié (c’est les deux seules choses que je peux lire en allemand donc le choix est rapide). Si j’avais pris le livre simplifié, cela aurait consisté à faire le résumé d’un résumé. J’ai pris une BD plutôt qu’un comics car j’avais peur de manquer de temps et que celle-ci ne faisait que 48 pages.
Si on résume, je me retrouve à faire une présentation en allemand d’un livre que je n’ai pas plus aimé que cela. Chouette, non ?
L’histoire est assez simple : deux couples attendent un enfant (chacun je précise pour ceux que toute autre hypothèse perturbe). Un des couples est plutôt aisé, bobo ou plus simplement bien assis dans la société. Ils veulent depuis longtemps un bébé mais n’y arrivent pas. Ils essaient donc toutes les techniques. Il y a la scène qu’on voit dans certains films : « chéri, tu viens ? Ma température bonne » « heu ? maintenant ? je suis en plein dans un truc important ? » et le gars se presse quitte à renverser tout le monde. Miracle, des miracles, après dix pages la dame est enceinte. Commence alors une période encore plus stressante : la grossesse. Est-ce que si est normal ? Est-ce que ça est normal ? Que doit-on acheter ? Il faut prévoir la sage-femme, la garderie… À la fin, elle chronomètre son mari pour se préparer aux contractions, le réveille en pleine nuit toujours en prévision du bébé. Le mari supporte en silence même s’il semble très désemparé.
L’autre couple est beaucoup moins prise de tête, voir un peu inconséquent. Elle est couturière, lui quelque chose comme garagiste. Ils se rencontrent, couchent ensemble (très facile à comprendre en allemand). Il la rappelle parce qu’il la trouve assez inhabituelle. Elle ne sait même plus qui il est (cela s’est passé la nuit d’avant). Trois mois plus tard, c’est elle qui rappelle parce qu’elle découvre qu’elle est enceinte. Ils vont finalement garder le bébé même si au début, lui ne voulait pas. Il l’annonce à sa famille, qui lui dit qu’il est trop jeune, qu’il ne faut pas … mais il veut quand même. La famille veut un mariage, elle ne veut pas, finalement ils vont le faire quand même. Eux ne prévoient pas la crèche, la sage-femme, la chambre, les jouets … C’est inconséquent mais elle vit sa grossesse de manière plus cool.
Au début de l’histoire, les deux couples sont décrits séparément dans une alternance de planches puis ils se rencontrent. L’alternance de planches persiste même s’il peut y avoir des histoires commune.
Vous vous en doutez, la BD finit par les accouchements, en même temps, parce que c’est happy end.
Je n’ai pas aimé les dessins parce que je trouve ce style un peu vieux, un peu journaux, trop simpliste (même si je suis incapable de faire pareil). J’ai trouvé les couleurs fades. D’une histoire qui auraient dû avoir du punch, je suis sortie déprimée, un petit peu amusé par certaines situations. Je trouve que ces couleurs ralentissent un rythme qui était intéressant car Charles Lewinsky ne décrit que les situations phares de la grossesse. Donc finalement, le scénario est assez nerveux mais les dessins ne sont pas en adéquation avec rythme.
C’est une BD rigolote sur le moment mais la seule chose dont on se rappellera est que la grossesse dure neuf mois quoiqu’il arrive ; mais cela, on le savait déjà normalement.
Références
Zwei mal zwei de Charles LEWINSKY et Andreas GEFE (Edition Moderne, 2011)
Laisser un commentaire