J’ai entendu parler de ce livre pour la première fois mercredi dans l’émission de Augustin Trapenard, Le carnet du libraire. Le libraire avait l’air enthousiaste et A. Trapenard l’a aussi recommandé.
J’avais juste entendu dire il y a quelque temps qu’Actes Sud allait ouvrir une nouvelle collection nommée Exofiction. Silo est le livre qui inaugure cette collection. Le livre est disponible en épisodes (en version numérique) et dans sa totalité (en numérique et en papier). Je ne lis jamais de SF (parce que le peu d’essais que j’ai fait ne m’a pas plu et que du coup j’appréhende un peu) donc j’ai choisi la lecture par épisode. Résultat : je suis accro.
Ce premier épisode fait une cinquantaine de pages. On suit Holston, le sheriff du silo, tour enterrée de trente étages, dernier endroit sain sur terre (je suppose que c’est sur terre). L’épisode commence quand Holston, demande à sortir, ce qui est le crime suprême. Cela le condamne à la mort puisque dehors l’air est malsain. Pourtant, avant de mourir, il devra nettoyer les caméras qui permettent aux gens de l’intérieur de voir ce qui se passe à l’extérieur.
L’épisode explique le pourquoi de cette demande saugrenue du sheriff, puisque rien ne l’oblige à mourir. On apprend que c’est dû à la mort de sa femme dans les mêmes circonstances il y a trois ans. Le récit alterne les deux périodes.
Au cours de cet épisode, Hugh Howey pose quelques jalons de l’univers : on tire à la loterie le droit de faire des enfants, les morts servent d’engrais au jardin, les archives sont stockés sur ordinateur, le silo a déjà connu des insurrections qui sont le tabou de cette société.
J’ai été accroché dès les premières lignes par la manière dont la voix de Holston m’a interpellé. J’ai tout de suite voulu savoir pourquoi cet homme voulait se suicider. L’histoire de sa femme est intéressante car elle travaille au service qui gère le stockage des données. C’est son histoire qui permet de poser son univers. Son apparition est trop courte pour que je me sois attachée à cette femme. Elle est par contre l’élément qui apporte le mystère, l’envie d’en savoir plus. Holston est l’élément humain et sa femme est l’élément qui rend avide de savoir.
Finalement, je préfère la lecture en épisodes car on ne sait pas quand on aura la réponse à nos questions. C’est de plus le mode original de publication puisque au départ le livre est de l’auto-édition. L’auteur a mis en ligne une première nouvelle celle-ci et à donner quatre nouveaux épisodes à ses lecteurs qui lui demandait une suite.
Références
Silo – épisode 1 de Hugh HOWEY – traduit par Yoann Gentric (Actes Sud, 2013)
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