Quatrième de couverture
Tout juste remis d’une enquête qui a manqué lui coûter la vie, l’inspecteur Grant Foster réintègre la Criminelle de Londres lorsque Katie Drake, actrice de théâtre sur le déclin, est retrouvée morte dans le jardin de sa propriété londonienne. Sa fille de quatorze ans, Naomi, est introuvable. Mais difficile de progresser quand la victime semble avoir coupé tous les liens avec son passé. Une seule piste : un cheveu retrouvé sur le corps. Lorsque les résultats des analyses ADN révèlent qu’il appartient à un parent de Katie Drake, Foster décide de faire appel au généalogiste Nigel Barnes pour tenter de retracer l’histoire familiale de la défunte. Barnes parvient à retrouver certains parents éloignés en remontant jusqu’en 1891, mais il semble impossible de pousser plus loin les recherches. Pourtant il faut briser rapidement la malédiction qui frappe cette lignée. Des vies sont en jeu.
L’Église des mormons est manifestement liée à l’affaire et entend protéger ses secrets de famille. À Salt Lake City, les enquêteurs plongent au cœur des archives colossales de la communauté pour découvrir une congrégation aux pratiques redoutables et comprendre pourquoi le dogme « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » n’existe pas pour ses disciples. Ils ne font qu’obéir aux Commandements. Aussi sanglants soient-ils.
Mon avis
C’est un des livres offert par mon grand frère pour mon anniversaire. Je l’ai mis sur ma liste Amazon au début de la semaine dernière et il me l’a offert vendredi. Quel talent !
C’est la deuxième volume des aventures de Nigel Barnes (toujours aussi attachent même si il a pris de l’assurance je trouve), d’Heather et de l’inspecteur Foster. Je peux déjà vous dire que Dan Waddell a réussi à faire aussi bien si ce n’est mieux que le premier volume (je l’ai dévoré en deux jours même si ce fut un week-end très pris ; ben oui c’était mon anniversaire après tout). La première nouvelle est triste (mais cela ne dura pas) : Nigel Barnes et Heather sont séparés.
La première partie du livre est basée sur la même construction que Code 1879. Les recherches généalogiques se font plus ou moins de la même manière. On enchaîne les meurtres et les enlèvements. C’est efficace sans aucun doute et très intéressant. Cela a un côté page turner. Le talent de Dan Waddell est d’avoir mis dans son livre les Mormons (Conan Doyle l’avait fait avant, je le sais). Pas seulement les Mormons mais aussi l’histoire et l’évolution des Mormons au cours du XXième siècle.
Il faut savoir qu’en France, nous considérons les Mormons comme une secte et que pourtant nous leur avons donné tout notre état civil à numériser (c’est un des nombreux paradoxes français). Ils nous ont donné les microfilms mais en ont gardé un exemplaire pour eux. À la lecture du livre d’Halldor Laxness Le Paradis Retrouvé, on ne peut pas douter qu’à sa création, le mouvement était une secte qui lavait le cerveau. Un des éléments fondamental est que la polygamie y était autorisé. Sous la contrainte du gouvernement américain, c’est une règle qui a été abandonné. Est-ce que les Mormons sont dès lors encore une secte ? C’est sur ce point que le livre de Dan Waddell essaye de nous éclairer. Le généalogiste Nigel Barnes est en admiration pour leur travail de collecte mais l’homme est dubitatif devant les baptêmes forcés des morts (sans aucun respect des croyances qui ont été les leurs), la manière dont l’Église cultive le secret (des ressources peuvent être inaccessibles sauf au membre) en employant des moyens démesurés. L’auteur présente aussi l’aspect église principale et dissidence extrémiste (il faut vivre selon les anciennes règles) et essaye de dire aussi que l’église essaye de se « normaliser », au fur et à mesure qu’elle gagne des « partisans » (apparemment les chiffres sont assez impressionnants). Je trouve que c’est un thème très intéressant car il touche de près tous les généalogistes. J’espère cependant que ce ne seront pas les seuls lecteurs des livres de Dan Waddell.
Mon seul regret, pourquoi Dan Waddell n’a écrit que deux volumes des aventures de son enquêteur généalogiste ?
Références
Depuis le temps de vos pères – Les enquêtes du généalogiste de DAN WADDELL – traduit de l’anglais par Jean-René Dastugue (Rouergue Noir, 2012)
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