Je tiens déjà à m’excuser auprès de Lou car la lecture commune c’était hier et pas aujourd’hui mais hier, j’ai lu la nouvelle le matin (j’avais Henry Dunbar mais je ne pouvais pas le finir à temps) et je me suis endormie le soir (et réveillée à 23h30 sans une folle envie de rédiger un billet) mais bon c’est l’intention qui compte, non ? Après cette digression fascinante et passionnante, place à la lecture.
On vous a déjà parlé de cette nouvelle chez Lou donc, chez Niki (avec un point de vue tout particulier) et chez Titine. L’histoire si on résume très rapidement est assez simple : une vielle femme use toutes ses jeunes et fringantes demoiselles de compagnie en leur prenant un peu de leur sang régulièrement (en fait cela n’est pas elle c’est son docteur particulier). Lou nous avait prévenu c’est du vieux vampires (donc ma culture buffyesque ne sert à rien) mais pour le coup j’ai été très déçue. Ce n’est même pas du vieux vampires, ce n’est pas du vampire du tout. Le but est de s’injecter du sang neuf pour rester jeune. Il me semble c’est une pratique de dopage pour les sportifs et même l’avoir vu une fois dans une série américaine … Alors à mon avis Mary Elizabeth Braddon nous décrit une pratique qui doit exister depuis sacrément longtemps (en tout cas, un mythe qui existe depuis sacrément longtemps : laissons le bénéfice du doute aux gens). Ma déception vient du fait que j’ai tourné les quarante pages en attendant quelque chose qui n’est jamais arrivé.
Par contre, Titine propose comme niveau de lecture la description de la société de l’époque. Je trouve qu’elle a tout à fait raison. On y voit la jeune fille désargentée dont la mère doit coudre des manteaux dans un petit meublé, obligée de prendre n’importe quelle place pour ne plus être à sa charge, la vieille dame excentrique qui profite de son argent, les hivers en Italie quand on est riche … Tout ça, Braddon le décrit à merveille et on est tout de suite embarqué dans ce monde. Encore une fois, ce que j’apprécie chez Mary Elizabeth Braddon c’est la description de l’univers ; elle vous emporte ailleurs.
Pour Henry Dunbar, pour l’instant, c’est vraiment très bien alors peut être qu’il y aura un autre billet Braddon avant la fin de l’année … Affaire à suivre !
Références
La bonne Lady Ducayne de Mary Elizabeth BRADDON dans Les femmes vampires – anthologie établie et traduite par Jacques Finné (traducteur de cette nouvelle – on peut souligner son travail de note et de traduction qui est excellent) et Jean Marigny (José Corti, 2010)
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