Après avoir lu la BD adapté du Tour d’écrou d’Henry James, on m’a conseillé deux livres sur cet Henry James. Après j’ai lu un billet de Papillon sur L’Excuse de Julie Wolkenstein. Je me suis donc dit dans ma petite tête qu’il était enfin temps de lire Henry James (et des livres y faisant allusions). Je commence donc ici ce nouveau thème de lecture par une autre BD, titre donné par La liseuse dont le billet est ici. Je la remercie pour ce très bon conseil de lecture. Je n’ai qu’une chose à dire : pourvu que le deuxième tome sorte rapidement (ce sera L’expérience du Dr Barker).
Ce premier tome est intitulé Lamb House du nom de la « maison de campagne » d’Henry James à Rye (vous pouvez la retrouver dans Le Maître de Colm Tóibín : très bon livre soit dit en passant). Il y a trois personnages principaux : Henry James, un jeune peintre italien Francesco Guibilati et une jeune belge Nora de Wing. Cette dernière se retrouve à Londres à l’institut d’études psychiques où elle cherche à perfectionner ses talents dans le spiritisme, phénomène en vogue à l’époque dans la bonne société londonienne. Elle y rencontre Henry James, intéressé par ce phénomène, et Francesco Guibilati, hypnotiseur à ces heures perdues. Le peintre est tout de suite frappée par sa ressemblance avec une madone peinte par Pellini, artiste de la Renaissance. Il ne lui dit rien, mais lors de sa première séance spirite elle rentre en contact avec cette femme appelée Antonia. Sa vie bascule alors dans l’étrange. Un homme Mr Sendak cherche à la prévenir des dangers qu’elle court. On enlève cet homme (on ne sait pas qui). L’atelier du peintreest visité par on ne sait qui. Les domestiques d’Henry James s’en vont (ils ont l’air de mèche avec le kidnappeur de Mr Sendak) quand ils voient que Nora de Wing est possédée. On ne sait donc pas du tout qui tire les ficelles de tout ça. Ce premier tome ouvre beaucoup de questions et amène peu d’éléments de réponses.
Vous l’aurez compris : j’ai été emballée par le scénario. On a envie de connaître la suite. Les dessins sont assez bien même si je trouve, personnellement, que le peintre italien ne correspond pas du tout à l’époque (je me suis fait la même remarque sur Henry James, mais c’est parce que je ne savais pas quelle tête il avait. J’ai même eu l’impression qu’il avait du rouge à lèvres à un moment). À l’opposé, il y a des personnages qui font carrément cliché comme Merwind, le jeune domestique d’Henry James. Le dessinateur a particulièrement soigné les expressions dans les yeux au risque parfois de délaisser l’expression des visages.
Une chose que je n’ai pas du tout aimé, ce sont les couleurs. Je me suis demandé si un petit malin n’avait pas passé toutes les pages au soleil. Les couleurs sont fades.
Comme je l’ai dit plus haut, j’attends avec impatience la suite même si graphiquement ce n’est pas vraiment ma tasse de thé.
D’autres avis
La liseuse, Clarabel, Lou …
Références
La Madone de Pellini de François Rivière (scénario) et Riccardo Federici (dessins et couleurs) (Robert Laffont, 2008)
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