Quatrième de couverture
Moins connue que son contemporain Wilkie Collins, Mary Elizabeth Braddon (1835-1915) fait partie de ces femmes qui, à l’époque victorienne, ont semé les graines de ce qui deviendra plus tard le roman d’énigme et le suspense psychologique. Héritière du roman gothique, ses intrigues se déroulent le plus souvent dans de grandes demeures à l’abandon d’où les fantômes sont rarement absents. Mariage d’amour voué à l’échec, héritage empoisonné, trahisons, … elle explore la face la plus sombre de l’âme humaine. Auteur du célèbre roman Le secret de Lady Audley, elle a écrit de nombreuses nouvelles dont Le mystère de Fernwood et La vengeance de Samuel Lowgood comptent parmi les meilleures.
Mon avis
J’ai appris l’existence de ce court recueil (2 nouvelles) grâce à Nag qui a commenté Le mystère de Fernwood et La vengeance de Samuel Lowgood sur son blog à la fin de l’année dernière.
Encore une fois, comme pour Le secret de la ferme-grise, j’ai été très agréablement surprise. Les nouvelles sont intéressantes quoique la première soit très classique, et très ambiance victorienne. Là encore, Braddon ne dévoile pas l’intrigue comme pour ses romans, ce qui donne des nouvelles avec du suspens et non plus des nouvelles d’ambiance.
Pour ce qui est des histoires. Le mystère de Fernwood parle d’une jeune fille qui arrive dans le château de son fiancé ‘(jeune homme bien sous tout rapport, heureux de vivre …) pour faire connaissance avec sa future belle-famille. Le problème est que la mère a écrit qu’elle tomberait dans une demeure bien triste avec des gens dépressifs. Intriguée, la jeune fille cherche un mystère (elle m’a fait penser au roman de Jane Austen Northanger Abbey) le problème étant qu’elle elle le trouve le mystère et en cela elle déclenche un drame !
La vengeance de Samuel Lowgood est elle beaucoup plus originale : un jeune homme, qui a travaillé dur toute sa vie voit arriver dans son bureau ce que l’on pourrait appelé un pistonné. En plus de cela, celui-ci a tout ce que Samuel n’a pas : beauté, richesse, appui … Le jour arrive où le pistonné pique la fille tant convoité par Samuel (qui attend d’avoir fait assez d’économie) mais Samuel tiendra sa vengeance quand il aura la preuve d’un détournement de fond pour payer une note de tailleur. Après ne reste plus qu’à déterminer quand cette vengeance pourra s’exercer ou l’illustration du dicton « la vengeance est un plat qui se mange froid ».
Il ne me reste plus qu’une seule nouvelle de Mary Elizabeth Braddon à lire. Elle est dans ma PAL mais à Paris. Je trouve ça triste …
Livre lu dans le cadre du challenge English Classics de Karine:) et le challenge Mary Elizabeth Braddon de Lou.
Références
Le mystère de Fernwood suivi de La vengeance de Samuel Lowgood de Mary Elizabeth BRADDON – traduit de l’anglais par Charles Bernard Derosne (Labyrinthes, 2009)
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