Noire lagune de Charlotte Bousquet

Présentation de l’éditeur

Venise, 1579. Dans les brumes de décembre, les cloches de San Zanipolo chassent les âmes en peine. À l’aube du carnaval, la cité des Doges s’éveille sur des cris : tordu dans une affreuse posture, une salive noirâtre aux commissures des lèvres, le corps sans vie d’un imprimeur est découvert derrière un étal de marché. Ce n’est que le premier cadavre aux lèvres noircies, la peste est de retour en ville ! Peste ou complot ? Seule Flora, une jeune courtisane entrevoit la vérié. Mais qui la croira ? Veronica Franco, sa tutrice ? Galeazzo Foscarini, qu’elle aime sans espoir de retour ? Les jours passent, le fantÔme de Dandolo, le doge sanguinaire, revient semer le trouble dans les esprits. Le mal se répand, apportant son lot de violences et d’injustices pour un cortège macabre. Et tandis que les Vénitioens, terrifiés, cherchent des boucs émissaires, les vrais coupables poursuivent leur oeuvre de mort. Risquant sa vie, Flora ne pourra compter que sur son sang-froid pour noyer dans les eaux sombres de la lagune les malédictions de Venise …

Philosophe de formation, Charlotte Bousquet est l’auteur d’une dizaine de romans pour les adultes et la jeunesse. Elle a récemment publié La Marque de la bête (Mango) et Arachnae (Mnémos), un thriller de fantasy inspiré d’une Renaissance italienne qu’elle adore. Elle a été récompensée par plusieurs prix, dont le prix Merlin pour Les Arcanes de la trahison (Nestiveqnen).

Mon avis

Je remercie ma libraire qui m’a permis de découvrir ce livre mais aussi cet éditeur (le catalogue de la collection Courants Noirs me semble vraiment très intéressant). Grande lectrice de romans policiers historiques des éditions 10/18 quand j’avais 18 – 20 ans et maintenant lectrice des romans de Jean d’Aillon et de Jean-François Parot, j’ai tout de suite pris le livre quand j’ai vu le résumé. Moins « érudits » que les romans des auteurs précédents, dans le sens où les connaissances sont distillées par petites touches, le roman n’en est que plus prenant surtout pour des jeunes lecteurs (mais aussi pour les plus vieux). On apprend entre autre tout sur une célèbre courtisane de l’époque Veronica Franco (à quand la traduction de ses poèmes je vous le demande ?) et sur la famille Venier, influente dans le Venise de l’époque et qui compta plusieurs doges. On y retrouve les quatrains de Omar Khayam dont Dominique nous avait parlé ici. Un des points positifs de ce livre est qu’il vous rend plus intelligent.

Un autre est que le suspens est présent tout au long du livre. Il y a des rebondissements auxquels on ne s’attend jamais. Cela permet de maintenir notre envie de tourner jusqu’au bout du livre. Il faut quand même souligner que la narration est déconcertante : il y a beaucoup de personnages et chacun nous raconte son point de vue en quelques pages et cela tourne comme ça tout au long du livre. On ne sait parfois plus où on en est. Mais on s’habitue au fur et à mesure que l’histoire avance et surtout au fur et à mesure que l’on s’attache à Flora, la courtisane novice de seize ans (c’est très intéressant de découvrir Venise à travers ce personnage principal : elle n’est pas naïve, n’a pas froid aux yeux, c’est son futur métier qui veux ça, mais elle a quand même encore la candeur de l’enfance).

Le seul point vraiment négatif est la fin : elle n’est pas assez fouillée, trop rapide. On en voudrait plus ! C’est à se demander si l’auteur ne se garde pas une porte ouverte pour un deuxième tome.

En conclusion, un belle découverte grâce à ma gentille libraire !

Références

Noire Lagune de Charlotte BOUSQUET (Gulf Stream éditeur – collection Courants Noirs, 2010)


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