Présentation de l’éditeur
Un pilote d’hélicoptère a disparu avec son appareil et ses deux passagers dans le désert aux abord de Mexicali. C’est un gringo, un ex de la Navy, dont la femme, Cecilia, a été le premier amour du plus privé des privés Miguel Ángel Morgado – lequel ne va évidemment pas résister à la prière de Cecilia, qui voudrait bien savoir si elle est veuve ou pas. Les indications disponibles se révèlent fausses ; aucun de ceux que Morgado rencontre en y laissant des plumes n’est ce qu’il prétend être ; tout est faux-semblants et mise en scène, les acteurs sont des pantins manipulés de très loin. Pas étonnant que Morgado ne cesse de rêver qu’il tombe en haut.
Mon avis
J’ai les quatre tomes de cette série d’enquête mexicaine dans ma Pile À Lire et bien évidemment, j’ai commencé par le tome 3 car c’était celui qui était à portée de ma main et que le lire a été une envie soudaine.
L’enquêteur est donc Miguel Ángel Morgado, avocat à Mexico (je n’ai pas compris pourquoi il disait qu’il était privé dans la quatrième de couverture mais je pense que c’est un mystère qui s’élucidera quand je lirais les tomes précédents). Il est originaire de Mexicali, en Basse-Californie (comme l’auteur du livre qui y est né en 1958). C’est la ville qui est de l’autre côté de la frontière américaine juste en face de Calexico (je ne me rappelle plus comment le prof de géographie appelait ces villes jumelles à cheval sur la frontière). Pour situer, c’est aussi près de Tijuana. Il est inutile de vous préciser que le thème principal est le trafic de drogues et les moyens qui sont mis de part et d’autre pour lutter contre (ce n’est pas les mêmes et ce n’est pas forcément fait par la police en plus).
Il n’y a pas d’enquête et il est impossible de comprendre comment on va d’un chapitre à un autre. On est plongé dans un milieu qu’on ne comprend pas forcément (le héros non plus d’ailleurs). L’histoire est racontée sous la forme d’une suite de péripéties. on ne perd pas de temps (c’est pour cela que le livre ne fait que 90 pages) à décrire les personnages, à décrire les enjeux de ce qui se passe ou bien à essayer de faire comprendre la réalité des choses. C’est juste une histoire point bas.
C’est pour cela que ce n’est pas noir du tout. C’est même plutôt enlevé, voire décalé. Il y a un certain humour qui se dégage du texte.
C’est une lecture courte et sympa qui ne peut pas faire de mal.
Références
Mexicali City Blues de Gabriel TRUJILLO MUÑOZ – traduit de l’espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculli (Les Allusifs, 2009)
Première parution en 2006.
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