Ce qu’il faut savoir : Le devoir d’un artiste est d’aller toujours au-delà des frontières de sa propre perception …
Quand j’ai entendu parler de cette bd la première fois, à l’occasion du festival d’Angoulême, je l’ai feuilleté à la librairie et elle ne me faisait clairement pas envie. Puis j’y suis revenu parce que quand même et finalement je ne le regrette pas car Brecht Evens réinvente le genre, n’ayons pas peur des mots (réinvente dans la mesure de ce que je connais ; vous pourrez me dire en commentaire si quelqu’un d’autre a fait pareil. Comme cela vous étofferez ma culture).
L’histoire est assez simple : un artiste « célèbre », en tout cas moins amateurs que les autres, arrive, sur invitation, dans une colonie d’artiste qui prépare une biennale d’Art. Il est censé plus ou moins aidé à la réalisation d’un projet commun dont il aura eu l’idée lui-même.. Tout le roman graphique va consister à voir comment ils vont travailler ensemble.
Il n’y a pas de cases dans cette bd. Les dessins sont libres dans la page. Il peut y avoir du texte comme un dessin complet. Il peut aussi y avoir plusieurs dessins. Cela, ce n’est pas nouveau. Chaque personnage correspond à une couleur et le texte prononcé par le personnage est écrit dans cette couleur. Je peux vous dire que cela facilite la lecture a un point inestimable. De même, sur le dessin, le personnage est figurée par cette couleur. On n’a pas besoin de traits du visage, de reconnaître quoi que ce soit. Franchement, je trouve que c’est une idée magnifique. Les dessins de Brecht Evens oscillent entre l’enfantin et le baroque (tout est très rond aussi). Il y a un peu aussi du style dessins pour les journaux. Le tout est souligné par des taches de couleurs. La couleur n’est pas délimité par un trait. C’est un peu comme on pouvait le faire quand on était petit.
C’est ce qui saut aux yeux quand on ouvre le roman graphique. Au premier regard, cela ne paraît pas élaboré et au final, quand on y regarde de plus près, cela en met justement plein les yeux, un peu comme un kaléidoscope.
Je vais lire le premier tome des œuvres de Brecht Evens (paru lui aussi chez Actes Sud) dès que je le trouve.
Références
Les Amateurs de Brecht EVENS – traduit du néerlandais par Vaidehi Noa et Boris Boublil (Actes Sud BD, 2011)
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