Quatrième de couverture
« Berlin, mai 1929. La ville est en pleine ébullition et la police a du mal à être sur tous les fronts à la fois – combats de rue entre forces de l’ordre et communistes, criminalité grandissante et night-clubs clandestins. Et puis il y a ce cadavre repêché au fond du canal et dont personne ne semble connaître l’identité. Sauf Gereon Rath, qui l’a croisé quelques jours avant sa mort. Ce jeune commissaire originaire de Cologne qui travaille pour la brigade des mœurs brûle de résoudre seul cette affaire dans l’espoir d’être intégré à la Criminelle. Car cette enquête risque de rejoindre les dossiers des affaires classées non élucidées appelées « les poissons mouillés ».
Ce roman, le premier d’une série mettant en scène le commissaire Gereon Rath, dresse un fascinant portrait politique et social du Berlin des années vingt avec ses aspirations contradictoires, rêve de régime autoritaire ou soif de dissipation. »
Mon avis
Ce billet va être d’une platitude sans nom car je suis à peu près du même avis que beaucoup de monde (il y en a quand même des négatifs). L’avis de Michel m’avait donné l’eau à la bouche mais je n’avais pas trouvé le livre à la librairie. Keisha en a remis une couche, je l’avais surligné en me disant que cette fois-ci j’allais le commander. Le lundi, Suzanne de Chez les filles (que je remercie ainsi que les éditions du Seuil bien évidemment) m’envoie un mail pour me le proposer. J’ai accepté parce que cela me faisait faire des économies. Le mardi je l’ai reçu et commencé !
C’est un excellent livre, un excellent roman policier et un excellent début de série. Excellent roman policier car tous les petits détails (et même les grands) servent à quelque chose dans la résolution du meurtre. Rien est inutile : sur 565 pages c’est un miracle. L’intrigue est excellente car elle mêle politique intérieure et extérieure, polices et criminels avec brio. Ce que j’ai apprécié c’est la période dans laquelle se situe le roman : mai 1929. Pas encore de crise financière. La république de Weimar est passée. Les colères, suite au traité de Versailles, commencent à s’organise. Finalement, on retrouve le roman de Sebastian Haffner Histoire d’un allemand sous une autre forme, un autre point de vue (celui d’un policier franc-tireur). Celui-ci nous permet aussi de découvrir le monde de la nuit de cette époque.
Un excellent livre pour son style efficace, qui sert bien l’histoire racontée. La seule chose que j’ai regretté (un peu aussi comme tout le monde) c’est les noms allemands. Il fallut un certain temps pour que je me mette dans la tête que le nom était Rath et pas Ruth. Normalement, quand les noms sont imprononçables, je reconnais la typographie et du coup ça ne me dérange pas vraiment. Par contre, là, je dois faire un blocage sur les noms de rue en Allemagne. Du coup, j’ai eu un peu de mal à comprendre quand Gereon nous dit qu’il va à tel endroit sans nous dire quel suspect il va voir. Mais bon, c’est minime.
Un excellent début de série (le deuxième est en cours de traduction et je peux vous dire que j’ai hâte de la lire) car les personnages sont particulièrement bien campés et nous deviennent rapidement familiers.
En conclusion, c’est un roman que je conseille comme beaucoup de monde.
Références
Le poisson mouillé de Volker KUTSCHER – traduit de l’allemand par Magali Girault (Seuil Policiers, 2010)
Laisser un commentaire